Révélations [PV Palatina]

Les deux jeunes femmes étaient parvenus à la capitale, et s'enfonçaient en son centre, cherchant à atteindre le palais. Mazëlia, Palatina derrière elle, avait emprunté une ruelle peu fréquentée, préférant éviter le quartier marchand ou la Zark aurait pu la perdre de vue avec la foule. C'était étonnant, le nombre de gens actifs la nuit pour un Royaume du Jour...
Enfin, le Palais apparut. Grand, majestueux, tout d'or, de rubis et de miroirs reflétant les lumières de la ville, il ne pouvait qu'imposer le respect. Mais, habituée à ce spectacle, la reine s'avança en regardant à peine le bâtiment. Un mouvement de tête, faisant onduler sa chevelure, et un claquement de doigt respirant l'autorité suffirent aux gardes qui s'écartèrent, ouvrant une lourde porte d'or massif incrustée de pierres précieuses. Toutes ces fioritures étaient indispensables pour impressionner et intimider quiconque voudrait faire le malin dans l'enceinte du palais...
Un long et large couloir, aux murs tapissés de torches qui s'allumaient sur le passage des guerrières, conduisit la reine et sa compagne de voyage vers un escalier. Une fois franchit, ce dernier les emmena à un bureau spacieux et luxueux. Une coupelle de fruits avait été posée sur une table basse, devant un sofa. Un peu plus loin, l'endroit faisait plus sérieux avec ses rayonnages de livres et sa table en chêne massif. Mazëlia s'assit à cette dernière, fit signe à Palatina de faire de même sur l'autre siège et commença à parler :

- Je veux que tu me révèles tout ce que tu sais pouvant me servir. Ne mens pas. Ne t'embarrasse pas de politesses et de flatteries, mais va à l'essentiel. Le temps d'une reine est précieux.

La reine en question se rendit compte de son ton prétentieux, et se fit plus douce :

- Tes révélations finies, tu pourras dormir ici. Je t'offrirai également à manger et à boire, car ton voyage jusqu'ici a dû être rude. Je te prierais de ne pas parler trop vite pour me permettre de noter l'essentiel. Et sache que tu n'es pas prisonnière de mon palais, mais invitée en ma demeure.

Avec les lumières de la capitale, elles n'avaient plus besoin de la boule de feu et Mazëlia soufla pour l'éteindre, pendant qu'elle lui disait

-Je te préviens, la Capitale, c'est grand et bruyant. Suis-moi de près si tu ne veux pas te perdre. Et évite de te faire remarquer.

Mais Palatina avait déjà expérience avec les énormes capitales bruyantes, même avec celles qui avaient des gargouilles...
Elles marchèrent directement par le centre, mais par un rue peu fréquentée, surement par prévention au cas où elle voudrait s'échapper. Mais ce n'était pas le cas, même si elle l'avait pensée au moins trois fois durant la trajet, la jeune savait qu'elle n'aurait pas opportunité, et ça ne servirait à rien, puisque maintenant elle voulait former partie de Solaria, mieux valais suivre sa reine, non?
Quand le palais fut visible, Palatina admira sa magnificence. Il était bien plus beau que celui de la Forteresse, avec ses rubies et son or, il imposait le respect. La reine ne semblait pas du tout concentrée à son palais, elle avança directement vers une énorme porte aussi impréssionante que tout le reste de l'édifice; les gardes de l'éntrée l'ouvrirent rapidement quand virent apparaître leur reine, puis leur laissairent passer. Un d'entre eux la regarda avec franche curiosité, et Palatina le comprenait bien: une jeune fille inconnue suivait la reine en pleine nuit? Mais bon, si elle acompagnait la reine...

Elles marchèrent un bon moment à travers le palais, et finirent par s'asseoir sur une table en chêne. La reine commença avec un ton un peu prétentieux:

- Je veux que tu me révèles tout ce que tu sais pouvant me servir. Ne mens pas. Ne t'embarrasse pas de politesses et de flatteries, mais va à l'essentiel. Le temps d'une reine est précieux.

Puis continua d'une voix plus douce:
-Tes révélations finies, tu pourras dormir ici. Je t'offrirai également à manger et à boire, car ton voyage jusqu'ici a dû être rude. Je te prierais de ne pas parler trop vite pour me permettre de noter l'essentiel. Et sache que tu n'es pas prisonnière de mon palais, mais invitée en ma demeure.

*Au moins, de moment...* Mais celà était compréhensible, tou de même, il y avait quelques semaines qui était encore avec son énnemi mortal, Hélios...
Elle s'éclara la gorge, depuis leur rencontre il y avait quelques heures qu'elle ne parlait pas. Elle ordonna ses idées puis commença à parler d'une voix claire:

-Les Richesses d'Hélios, les Terres Promises. C'est principalment pour celà que tant de gens ont abandonné Uranusa et Solaria vers les Terres d'Hélios. Les gens de celui ci sont des beaux parleurs, qui se dirigent plutôt vers les plus débiles et traîtres qui laisseraient tout pour un peu d'argent. Puis les histoires des richesses ont parcourut les deux royaumes, surtout grâce aux espions, et les promesses d'une vie meilleure ont devenues de plus en plus grandes. D'autres personnes, des marchants, comme mon père, pensaient qu'avec Uranusa et Solaria en guerre ses ventes diminueraient considerablement et que à la fin, Hélios conquisterait les deux royaumes semi-détruits et confisquerait ses biens... donc mieux valait se passer du bon côté avant, pour le bien de sa famille. Il y a pas beaucoup de secrets par ce côté...

Elle fit un petite pause avant de continuer.

-Pour l'Armée d'Hélios, elle est divisée en sections selons les capacités et habilités des guerriers, et aussi par le nombre de soldats. Les cinq premières sections, dont la mienne, sont sous les ordres d'un même commandant; toutes les cinq sont composées de guerriers à pied, la première et la deuxième sont des Zarks, puis la troisième et quatrième d'Elfes de sang, et la cinquième de Nains. Puis il y a d'autres sections, d'espions, de Feux-Follets (qui sont très peu et donc séparés des autres cind premières sections...), de soldats avec arc et flèche, d'autres à cheval...

La Zark laissa à la reine un peu de temps de pouvoir écrire avant de continuer les révélations...

Après que Mazëlia eut cessé de parler, le silence régna dans la pièce pendant quelques minutes. Palatina cherchait sans doute comment organiser ses idées, par quoi commencer. Il devait y avoir beaucoup de choses à dire ! Mais, finalement, elle parla. Sa voix était égale, sans hésitation. Obéissant à la reine, elle se montrait franche et claire. Un bon point pour elle.

-Les Richesses d'Hélios, les Terres Promises. C'est principalment pour celà que tant de gens ont abandonné Uranusa et Solaria vers les Terres d'Hélios. Les gens de celui ci sont des beaux parleurs, qui se dirigent plutôt vers les plus débiles et traîtres qui laisseraient tout pour un peu d'argent. Puis les histoires des richesses ont parcourut les deux royaumes, surtout grâce aux espions, et les promesses d'une vie meilleure ont devenues de plus en plus grandes. D'autres personnes, des marchants, comme mon père, pensaient qu'avec Uranusa et Solaria en guerre ses ventes diminueraient considerablement et que à la fin, Hélios conquisterait les deux royaumes semi-détruits et confisquerait ses biens... donc mieux valait se passer du bon côté avant, pour le bien de sa famille. Il y a pas beaucoup de secrets par ce côté...

La jeune femme fit une pause et la reine soupira. Des promesses, des promesses et des beaux-parleurs... Elle reconnaissait bien là Hélios ! Elle savait également qu'il trahirait ses serments. Ce chien galeux ne connaissait pas le sens du mot "fidélité" et encore moins celui de "vérité". Il vivait dans le mensonge mais un jour, ça lui retomberait dessus !

-Pour l'Armée d'Hélios, elle est divisée en sections selons les capacités et habilités des guerriers, et aussi par le nombre de soldats. Les cinq premières sections, dont la mienne, sont sous les ordres d'un même commandant; toutes les cinq sont composées de guerriers à pied, la première et la deuxième sont des Zarks, puis la troisième et quatrième d'Elfes de sang, et la cinquième de Nains. Puis il y a d'autres sections, d'espions, de Feux-Follets (qui sont très peu et donc séparés des autres cind premières sections...), de soldats avec arc et flèche, d'autres à cheval...

Là, par contre, beaucoup de nouveau. Mazëlia ignorait totalement cette manière de s'organiser mais elle était intelligente, et la souveraine comptait donc en tirer profit. Elle était satisfaite de voir que les Feux-follets traîtres étaient rares, et mécontente qu'il y ait suffisamment de Zarks ou de Nains pour former des sections. Surtout pour les Zarks, en fait. Pas que les Nains ne soient pas une grande perte, mais elle s'y attendait relativement. L'appât du gain, encore et toujours... Elle-même ne savait pas comment elle réagirait si elle était dépouillée de toutes richesses. Quoique... De là à aller chez Hélios...
Elle griffonna donc tout cela par écrit. Palatina était un vrai puits dont elle comptait tirer le maximum d'eau. Avec toutes ses connaissances, elle était bien partie pour gagner la guerre. Elle que l'on disait tête brûlée aurait enfin une organisation valable, et connaîtrait celle de l'ennemi : elle faisait d'une pierre deux coups ! Mazëlia se leva et remplit un verre d'eau claire qu'elle pose devant la Zark, au cas où celle-ci aurait voulu boire.

- Tu peux continuer, lança-t-elle ensuite, ne cachant pas sa grande satisfaction. Et n'oublie pas c'est surtout les points faibles d'Hélios qui m'intéressent.

Mazëlia posa sur la table un verre d'eau claire pour elle, et Palatina la remercia d'un hochement de tête. Depuis la rencontre avec les espions qu'elle n'avait pas bu d'eau et elle commençait à avoir soif.

- Tu peux continuer, lança la reine ensuite, une greande satisfaction se lisait dans son visage. Et n'oublie pas c'est surtout les points faibles d'Hélios qui m'intéressent.

Les points faibles. C'était difficile de penser aux points faibles d'une armée dont elle avait été aussi fiere dans le passé. Mais il y en avait. Elle prit le verre d'eau et le vida en entier, puis elle parla:

-À mon avis, un des pires problèmes pour eux ce sont les traîtres. Il y a des gens qui croient vraiment qu'Hélios est un bon souverain et son fideles à sa cause, mais les autres, la mayorité plutôt, seulement cherchent les richesses et la façon la plus simple et rapide pour les avoir. Ils se vendent au meilleur posteur et si ils voient que Uranusa et Solaria vont gagner la guerre, ils trahiseraient Hélios aussi et diraient qu'ils avaient été toujours de votre côté.

Pendant qu'elle parlait et sans se rendre compte, elle fronçait les sourcils et son visage transmetait une sensation de dégoût. Bien que dans ce moment elle trahisait son ancienne maison, elle le fesait non par convenance, mais parce qu'elle pensait être du bon côté, un plus honorable et digne de confiance. Palatina avait toujours détésté ce type de gens et quand elle était capitaine pensait qu'ils n'étaient pas dignes de servire à l'Armée, bien qu'ils étaient du même côté qu'elle dans la guerre.

-Je vais maintenant vous parler pas un point faible, mais un point fort de la capitale des Terres d'Hélios: vous savez comment on la nomme, non? La Forteresse. Justement, un château fort impénétrable. Elle est sur une des seules colines de la plaine, et c'est pas facile un attaque surprise de la part des ennemis.
Elle continua pendant un bon moment à décrire les murailles doubles qui entourent toute la cité, et que dedant les murailles, cette dernière présentait une forme échelonnée stratégique: si des attaquants pénétraient enfin, les défenseurs pourraient se situer dans les édifices d'en haut jusqu'à arriver dans le palais, le bâtiment le plus haut de la Forteresse, ce qui facilitait les choses pour envoyer des flèches vers l'ennemi qui était en bas. Les gargouilles aussi étaient des obstacles rédoutables si l'attaque se fesait la nuit, et Palatina lui décrit les horribles créatures à la reine. Elle reprima un frisson en pensant aux bêtes qu'elle avait toujours détésté.

*C'est un bon point pour le palais de Solaria, il n'a pas des gargouilles...* pensa pendant que le silence reigna quelques instants dans la pièce.

[dit moi si tu n'est pas d'accord avec la description, moi je l'imaginait comme ça la Forteresse, mais peut être ça te conviens pas... ^^' ]

[c'est bien, et puis pas trop détaillé, ça permet à chacun d'imaginer ce qu'il veut.]

Palatina, après un léger hochement de tête, vida son verre d'un trait.

-À mon avis, un des pires problèmes pour eux ce sont les traîtres.

Mazëlia ne put cacher sa surprise à cette phrase. L'armée d'Hélios étant exclusivement composée de traîtres ou d'enfants de traîtres, il semblait étrange que cette vermine soit à craindre chez eux aussi. Elle couva donc la Zark d'un regard interrogateur, et cette dernière expliqua :

- Il y a des gens qui croient vraiment qu'Hélios est un bon souverain et son fidèles à sa cause, mais les autres, la majorité plutôt, seulement cherchent les richesses et la façon la plus simple et rapide pour les avoir. Ils se vendent au meilleur posteur et si ils voient que Uranusa et Solaria vont gagner la guerre, ils trahiseraient Hélios aussi et diraient qu'ils avaient été toujours de votre côté.

La souveraine hocha la tête, comprenant mieux à présent. Elle vit l'expression de dégoût qu'affichait l'ex-capitaine, et se dit qu'elle la partageait. Il fallait vraiment être pourri en-dedans pour faire ce genre de choses. De plus, Mazëlia ne rendait pas Palatina coupable de cet acte. La jeune femme avait des circonstances atténuantes : elle était née fille de traîtres, et ne partait pas pour obtenir plus vite quelques richesses. Du moins l'avait-elle affirmée...
Palatina parla ensuite non pas d'un point faible, mais fort, toutefois intéressant. La Forteresse... Le monument était sans doute impressionnant, bien que le terme d'impénétrable sembla un peu exagéré à la reine. Elle balaya la menace des gargouilles d'un geste : pour elle, il était simple d'anéantir ceux qui ne supportaient pas la lumière. Par contre, les doubles-murailles où je ne sais quoi étaient plus contrariantes.

- Sais-tu si la Forteresse a été construite par des lutins ? On les dit bons architectes...

Griffonnant quelques notes, Mazëlia goba un grain de raisin se trouvant sur une grappe posée sur la table et enchaîna :

- Et pourrais-tu me faire un dessin ? Ce serait sans doute plus clair.

La reine ne sembla pas très impréssionée par les gargouilles, mais plutôt par les murailles. Elle demanda tout à coup:

- Sais-tu si la Forteresse a été construite par des lutins ? On les dit bons architectes...

Puis pris quelque chose de la table, Palatina ne fit pas attention, elle pensait aux rumeurs qui parcouraient la Forteresse sur ce sujet là.

- Et pourrais-tu me faire un dessin ? Ce serait sans doute plus clair.

La Zark laissa de côté ses pensés sur la cité fortifié et prit la feuille de papier et la plume que Mazëlia lui tendait. Elle passa un bon moment à dessiner un plan de la cité. Enfin elle finit et le contempla. C'était pas parfait, et de loin. Un simple schèma avec un grand cercle et dedans celui ci un autre cercle à peine plus petit et avec un même centre: le palais. Partout autour du palais, des différentes traits et rectangles qui indiquaient les différents bâtiments.
Palatina rougit un peu lorsqu'elle montra le schèma à la jeune femme.

*Bon, c'est quelque chose, au moins! Je suis pas faite pour déssiner, moi, ça c'est le don des lutins, le mien est celui de combattre!* pensa en essayant de montrer un regard sérieux, en vain.

Avant que l'autre puisque critiquer son "oeuvre d'art", elle repondit à la première question de Mazëlia:
-Dans la Forteresse il y a quelques rumeurs sur l'origine de la cité, moi même et les autres capitaines ne savent pas, et je crois que personne sauf Hélios sait quand et comment elle a été construite. C'était un peu notre devoir d'éviter que les histoires d'un ancien peuple détruit ou d'autres semblables ne parcourent la cité et...

Elle se tût, quelqu'un frappait à la porte de la salle.

De longues minutes s'écoulèrent -un quart d'heure à peu près. Mazëlia commençait à s'impatienter. Elle regarda la plume de la Zark qui courait sur le papier tout en buvant de l'eau, l'alcool étant à éviter absolument dans un entretien d'une telle importance. De toute façon, elle n'était pas du genre à boire. Une reine tête-brûlée, certes, mais pas soûle ! Tout juste un peu de cidre doux de temps à autre. Et des verres de vin rouge pendant les fêtes de son couronnement ou de son royaume, il faut bien se faire plaisir. L'alcool était, par ailleurs, assez intéressant. La manière dont cette substance créait des hallucinations et baissait la garde des gens fascinait la souveraine. Elle estimait que c'était un moyen à utiliser pour les aveux bien plus efficace et surtout moral que la torture (ce qui ne l'empêchait pas de garder quelques "outils" au fond de sa cave, on ne sait jamais...)
La tirant soudainement de ses pensées, Palatina tendit la feuille à présent couverte d'encre à Mazëlia. Cette dernière contempla le plan, un peu déçue par le manque de détails. Elle savait que l'esthétisme ne comptait pas dans la guerre, et était satisfaite de la clarté que prenaient les choses, mais elle aurait préféré quelque chose de plus... Talentueux, en fait. Visiblement, la Zark ne semblait très satisfaite non plus, car ses joues prirent une délicate teinte rouge. Elle se dépêcha d'enchaîner, sans doute peu encline à s'appesantir sur le sujet :

-Dans la Forteresse il y a quelques rumeurs sur l'origine de la cité, moi même et les autres capitaines ne savent pas, et je crois que personne sauf Hélios sait quand et comment elle a été construite. C'était un peu notre devoir d'éviter que les histoires d'un ancien peuple détruit ou d'autres semblables ne parcourent la cité et...

Quelqu'un frappa à la porte, et la jeune femme eut le bon réflexe de se taire. Malgré tout, il se pouvait qu'avant d'interrompre la conversation, la personne se trouvant dans le couloir eût surpris quelques bribes de paroles. Cette réflexion fit grincer Mazëlia des dents. C'était vraiment le moment, tiens !

- Entrez !

Sa voix, froide et autoritaire, reflétait bien son agacement. Elle glissa notes et dessin dans un tiroir en faisant signe à Palatina de rester silencieuse lors de cet entretien qui, elle l'espérait, serait court. Pas que la Zark eût l'air bavarde, mais on ne sait jamais...
L'homme qui entra était un Ange aux grandes ailes de mouettes. Pas celui que la reine préférait. Elle aurait même eut tendance à ne pas l'apprécier...

- Bonjour, ma reine, dit-il en s'inclinant profondément.
*On est en pleine nuit, pauvre crétin. Et les révérences, c'est hypocrite.*
- Qu'est-ce qui t'amène, Ewian ?
- Je viens vous demander quelques jours de congé pour aller ma tante malade.

Mazëlia soupira, pas du genre à accorder ce genre de requêtes. En fait, elle l'aurait directement refusée pour d'autres : qui sait ce que cachait ces prétextes ? Mais les Anges, qu'elle les aime ou pas, lui étaient fidèles. C'était d'ailleurs pour cela, ajouté à leur talent de combattants, bien sûr, qu'ils formaient sa garde d'élite. Entourée de traîtres, elle se serait senti, comment dire... Mal à l'aise ? Cette pensée lui arracha un sourire cynique, puis elle retourna à ses moutons. Les sentiments, c'était pas son truc. Vraiment pas. Et la famille, elle connaissait pas. Alors...

- D'accord, mais deux jours seulement.

Ewian hocha la tête, tout en regardant Palatina avec insistance...

Mazëlia sembla pas très contente avec l'interuption et Palatina eu un peu de peine pour celui ou celle qui était de l'autre côté de la porte juste en ce moment surement important pour Mazëlia, pourtant elle finit par lancer un "Entrez!" avec une voix froide qui montrait bien son impatiente et agacement. Elle prit rapidement les feuilles et les garda dans un tiroir, puis fit un signe à la Zark de rester silencieuse pendant l'interruption. Pourtant la jeune fille ne pensait parler à personne d'autre que la reine, et n'avait pas envie de bavarder avec qui que ce soit.
Quand un homme avec des ailes de mouette entra dans la salle, Palatina ne put être plus surprise de le voir: c'était un Ange!! C'était une des seules races dont elle avait seulement vu des images, appart les sirènes. Dans la Forteresse on pouvait voir presque toutes les races d'Orion, à l'exception de ces races là. De l'autre côté de la table, Mazëlia ne semblait pas du tout contente de le voir, cet Ange, même il donna l'impréssion qu'elle ne l'appréciait pas beaucoup...

- Bonjour, ma reine, dit l'Ange en fesant une révérence.
La reine sembla encore plus agacé, Palatina n'aurait pas voulu être à la place de l'homme.
- Qu'est-ce qui t'amène, Ewian ?
- Je viens vous demander quelques jours de congé pour aller ma tante malade.

La Zark ne comprit pas tout de suite *sa tante?*. Mais si les Anges étaient seulement des hommes, non? Peut être que les filles on les appelle pas des "Anges", mais un autre type, peut être Ewian était un sang-mêlé? Très intérésant, peut être que c'était la raison pourquoi la magicienne ne l'appreciait pas trop. Mais cela lui sembla bizarre, elle n'imaginait pas la jeune femme comme raciste...

- D'accord, mais deux jours seulement -lui accorda Mazëlia-.

Puis Ewian hocha la tête, mais continua à regarder Palatina avec insistance. Cette dernière lui adressa un regard de defit: c'était pas son affaire ce qu'elle était en train de faire avec la reine! Pourtant l'Ange resta quelques secondes sans rien dire. La jeune fille ne dit rien et enfin l'Ange partit. Surement il ne voulait pas laisser la reine de Solaria seule avec une étangère?
Elle s'adressa à jeune femme avec une voix un peu baisse:

-Par curiosité, est ce dans vos pouvoirs de "sentir" la présence de quelqu'un dérrière un mur ou une porte?

Elle ne voulait pas parler sans être sur que personne n'écoutait leurs paroles. Elle osa demander aussi sur l'Ange:

-Et pourrait-je vous demander une petite question appart notre thème de conversation?

Pendant quelques minutes encore, Ewian continua à dévisager Palatina avec une insistance grandissante. La Zark parut mal à l'aise, mais garda le silence avec même un regard de défi, au plus grand contentement de la reine. L'Ange partit alors, la mine plutôt contrariée malgré sa permission. Sans doute voulait-il en savoir plus sur l'ancienne capitaine d'Hélios... Dans ce cas, il pouvait toujours courir !

-Par curiosité, est-ce dans vos pouvoirs de "sentir" la présence de quelqu'un derrière un mur ou une porte? Et pourrais-je vous demander une petite question à part notre thème de conversation?

Palatina avait parlé à voix basse, bon réflexe qui lui valu un sourire de la souveraine. De toute manière, Ewian avait dû partir : curieux mais respectueux, Mazëlia doutait qu'il se tape l'incruste. Ou alors, il était vraiment plus insupportable qu'elle ne le pensait. Quoiqu'il en soit, elle entreprit de répondre à la Zark :

- Eh bien, pour ta première question, j'ai des sens légèrement plus développé que la moyenne et une sorte d'intuition à laquelle je peux souvent me fier malgré quelques mauvais jugements. Je peux aussi voir à travers le papier ou une autre surface peu épaisse mais ces murs de pierres et de marbre sont beaucoup trop imposants pour moi. Donc, je n'avais pas senti Ewian et je ne peux pas t'affirmer qu'il soit parti. A moins, bien sûr, de faire ceci.

La souveraine se leva avec une rapidité stupéfiante et bondit jusqu'à la porte qu'elle ouvrit violemment. Personne. Elle retourna au bureau, satisfaite de son petit effet. Frimeuse, elle ? Mais nooon...

- Tu vois, il est parti, dit-elle d'une voix plus forte qu'auparavant, rassurée. Et, pour ta deuxième question...

Mazëlia se renversa en arrière sur son siège et enroula une mèche de cheveux rouge feu autour de son doigt, l'air songeuse. Elle resta un instant silencieuse et sortit les notes et le dessin du tiroir où elle les avait rangé puis dit :

- Je n'aimerais pas trop m'éloigner de notre sujet de départ qui est très important. Mais ta curiosité, ton potentiel, enfin les doutes que tu as eu sur Hélios... Tout cela me plaît, et j'en déduis que tu me plais aussi. Donc, je veux accepter de répondre à toutes les questions que tu me poseras tant qu'elles ne sont pas indiscrètes. Nous avons toute la nuit et bien plus devant nous !

La reine sourit et dit:

- Eh bien, pour ta première question, j'ai des sens légèrement plus développé que la moyenne et une sorte d'intuition à laquelle je peux souvent me fier malgré quelques mauvais jugements. Je peux aussi voir à travers le papier ou une autre surface peu épaisse mais ces murs de pierres et de marbre sont beaucoup trop imposants pour moi. Donc, je n'avais pas senti Ewian et je ne peux pas t'affirmer qu'il soit parti. A moins, bien sûr, de faire ceci.

Avant que Palatina eu le temps de se désilutioner, Mazëlia sauta vers la porte avec une agilité et rapidité que la Zark était sure que jamais elle pourrait égaler et l'ouvrit: personne. Elle retourna vers la jeune fille qui se força un peu à fermer sa bouche ouverte.

*Décidément, cette reine, la magie qu'elle lui manque elle la récupère avec ses abilités au combat!! Je voudrais pas être contre elle dans un combat...* pensa en souriant intérieurement.

La jeune femme continua avec une voix plus forte:
- Tu vois, il est parti. Et, pour ta deuxième question...

Elle joua un peu avec ses cheveux rouges -que Palatina ne pu qu'admirer par son volume et couleur-, puis retira du tiroir les feuilles qu'elle avait rangé avant.

- Je n'aimerais pas trop m'éloigner de notre sujet de départ qui est très important. Mais ta curiosité, ton potentiel, enfin les doutes que tu as eu sur Hélios... Tout cela me plaît, et j'en déduis que tu me plais aussi. Donc, je veux accepter de répondre à toutes les questions que tu me poseras tant qu'elles ne sont pas indiscrètes. Nous avons toute la nuit et bien plus devant nous !

Palatina la remercia profondement avec un sourire. Elle était bien contente de savoir que la reine ne la détéstait pas par son passé, même qu'elle la respectait.

-Bon, c'est pas ci important que ça, ma question... Bien vaux qu'on continue, je vous demanderais plus tard.

Maintenant qu'elle le pensait mieux, c'était pas très utile de demander à la reine de Solaria pendant une réunion si importante sur une affaire aussi stupide comme des informations sur les anges...
Avant que l'autre puisse rien dire, elle eu une idée.

-En revenant sur le sujet... vous avez des cartes d'Orion? ou au moins de Solaria? Parce que je pensais à notre rencontre près du Fleuve Rouge. En faites, je connais quelques endroits où les espions se réunissaient. Pas tous, et peu être quelques uns ne sont plus utilisés, mais par exemple, celui de cette nuit je le connaissait... Le problème c'est que je m'est pas rendu compte avant qu'il l'était -ajouta pendant qu'une très légère couleur rouge gagnait ses joues. *Plutôt que contrôler la lumière, mieux je ferais en contrôlant un peu mon couleur!*, puis elle éssaya de rendre mettre une expréssion plus attentive et sérieuse et attedi la réponse de Mazëlia.

Après que Mazëlia se soit tu, Palatina sourit chaleureusement, de toute évidence fière de ces compliments.

-Bon, c'est pas ci important que ça, ma question... Bien vaux qu'on continue, je vous demanderais plus tard, dit-elle.

La reine cacha son agacement. Certes, elle était contente que la Zark saisisse l'importance du sujet, mais les gens qui disent un coup oui et un coup non l'énervaient. Beaucoup.

*Bah, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !* songea-t-elle pour se "consoler".

-En revenant sur le sujet... vous avez des cartes d'Orion? ou au moins de Solaria? Parce que je pensais à notre rencontre près du Fleuve Rouge. En faites, je connais quelques endroits où les espions se réunissaient. Pas tous, et peu être quelques uns ne sont plus utilisés, mais par exemple, celui de cette nuit je le connaissait... Le problème c'est que je m'est pas rendu compte avant qu'il l'était.

Palatina avec enchaîné très vite, sans doute pour éviter une protestation de sa supérieure, et parlait à présent en rougissant un peu. Mazëlia, encore une fois, fût un peu agacée. L'idée était bonne, mais c'était elle qui dirigeait l'entretien ! En tant que reine, elle avait son honneur et détestait se faire dicter sa conduite, même si c'était sous forme de propositions et non d'ordres. Et puis, cette manière de lui demander si elle avait des cartes ! Comme si elle, la souveraine, pouvait manquer de choses aussi élémentaires !

- Cela me serait utile, en effet, déclara-t-elle d'un ton un peu froid en sortant une carte de son tiroir.

Le papier jauni était très détaillé -plus en tout cas que le schéma de la guerrière. Elle le posa sur la table avec la plume, faisant signe à Palatina d'entourer les points de rencontres, puis enchaîna :

- Mais j'aimerais que nous retournions au sujet dont nous parlions avant d'être interrompu. Tu disais vouloir éviter les rumeurs, mais certaines t'ont-elles parut avoir un fond de vérité ?

Elle se tut, attendant une réponse. Dehors, le vent soufflait par rafales en faisant plier les arbres. Les étoiles crevaient le ciel noir d'encre, et l'agitation cessait, car il devait être près de onze heures. Mazëlia alluma une chandelle du bout du doigt.

[post' court, désolé, pas d'inspi']

[Moi non plus -_-' ... ma tête ne fonctionne pas très bien aujourd'hui xP ]


*Super, vraiment super* pensa ironiquement la jeune Zark. En premier elle avait reçu des compliments de la reine de Solaria, puis, quelques instants après, l'attitude de celle ci changait et disait d'une voix froide et agacée:

- Cela me serait utile, en effet.

C'était aussi difficile que la reine conserve sa bonne humeur? Elle devrait à présent l'essayer, ou elle pourrait finir Dieu sait où...
Mazëlia sortit un carte du tiroir très bien déssinée, et Palatina ne pu que s'en vouloir par sa nule abilité au dessin. La reine posa une plume sur la table et lui fit signe d'entourer les endroits où les réunions avaient place.
Elle eu besoin d'une seconde pour se rappeller de tous les points dont elle avait conaissance, puis regarda bien la carte, cherchant les répères que les espions utilisaient pour se guider sur Solaria. Il y en avait sept que la Zark était sure que les agents d'Hélios utilisaient encore, appart celui du Fleuve Rouge. Le premier qui lui vint à la mémoire était la cabane à côté du fleuve, celui où elle n'avait pas voulu aller avec les mercenaires. Elle les entoura tous rapidement, pendant que Mazëlia disait:

- Mais j'aimerais que nous retournions au sujet dont nous parlions avant d'être interrompu. Tu disais vouloir éviter les rumeurs, mais certaines t'ont-elles parut avoir un fond de vérité ?

La magicienne se tut et alluma une chandelle avec le doigt. Palatina posa la plume à côté da le carte et recommença ses explications sur la Forteresse.

-Vraiment je n'ait jamais pensé beaucoup au sujet... Un des rumeurs dit que c'est Hélios tout seul qui avec ses pouvoirs l'a construit, vous imaginez que celui ci on avait pas le devoir de l'éviter, puisqu'il parle des pouvoirs "extrahordinaires" de leur roi, mais franchement et avec votre pardon je crois pas dans les pouvoirs d'un magicien construire tout seul une cité fortifié... je crois -ajouta rapidement, elle ne pensait pas que les magiciens pourraient avoir de tels pouvoirs, mais qui sait, ils gardent ausi bien ses secrets...-.

-Le plus probable c'est l'idée qu'à un moment, Hélios ait réuni un petit nombre de traîtres, entre eux quelques lutins, ordonné construire la Forteresse et aidé avec sa magie à le construire plus rapidement que normal. Tout ça caché dans l'intérieur d'une grotte ou dans les ombres, bien sur, parce que personne l'a jamais vu face à face...

Elle se demanda comment il était, cet Hélios. Dans la Forteresse tous savaient déjà que leur souverain ne se laissait pas voir, et le consideraient normal. Mais dans les royaumes où les reines sortaient donner des promenades nocturnes, on avait les idées plus claires: quel type de roi ne se laisse voir jamais parmis son peuple? Même pas entre ses gens de plus de confiance? Bon, "confiance" c'était pas le mot le plus correcte pour parler des traîtres...

Palatina avait commencé à entourer quelques lieux, quant elle expliqua :

-Vraiment je n'ait jamais pensé beaucoup au sujet... Un des rumeurs dit que c'est Hélios tout seul qui avec ses pouvoirs l'a construit, vous imaginez que celui ci on avait pas le devoir de l'éviter, puisqu'il parle des pouvoirs "extrahordinaires" de leur roi, mais franchement et avec votre pardon je crois pas dans les pouvoirs d'un magicien construire tout seul une cité fortifié... je crois.

Une lueur amusée traversa les yeux de Mazëlia quand la Zark s'empressa d'ajouter la dernière phrase, l'air gênée. Sans doute ne voulait-elle pas offusquer une reine à l'humeur si changeante et au pouvoir si grand...

- Le plus probable, reprit-elle, c'est l'idée qu'à un moment, Hélios ait réuni un petit nombre de traîtres, entre eux quelques lutins, ordonné construire la Forteresse et aidé avec sa magie à le construire plus rapidement que normal. Tout ça caché dans l'intérieur d'une grotte ou dans les ombres, bien sur, parce que personne l'a jamais vu face à face...

La "jeune" femme, tout en notant cette intelligente suppostion, hocha la tête. Elle connaissait ce détail selon quoi personne n'aurait jamais vu son visage, et ne l'avait jamais considéré comme une fausse rumeur. Hélios avait toujours voulu s'entourer d'une aura de mystère qui, tout en accentuant son "importance", le protégeait des regards indiscrets qui pourraient surprendre ses magouilles. De plus, son exil l'avait peut-être défiguré : les deux reines ne l'avaient pas envoyé dans un endroit très agréable... Qui sait ? Il y avait suffisamment de solutions probables pour faire tourner la tête à celui qui tentait de les envisager !
Palatina garda un instant le silence, elle semblait réfléchir. Mazëlia songea qu'elle n'avait pas l'habitude de voir et de converser ainsi avec une reine ou un roi, puisqu'Hélios ne se montrait pas. Cela devait lui faire bizarre, et ses doutes vis-à-vis du traître devaient se trouver renforcés en cet instant... Un bon point pour la reine de Solaria, qui relut ses notes avec satisfaction. Elle prit la carte que la Zark avait eût le temps de remplir et la parcourut du regard. La plupart des points de rencontre se trouvaient vers le Fleuve Rouge, qui était la frontière entre le royaume de Mazëlia et celui, volé, d'Hélios. Il y en avait sept en tout, soigneusement répartis sur le royaume de Solaria.

*Et si... Oh, j'ai une idée fabuleuse !!!*

La reine se leva de sa chaise en un bond, excitée comme une puce avant de se tourner vers la Zark qui la regardait avec curiosité.

- Pourrais-tu m'indiquer les points de rencontre des espions à Uranusa si tu les connais ? Je pourrais monnayer ses informations contre une alliance pour exterminer Hélios, cause de tant de malheurs... A moins d'exiger d'autres renseignements... Jamais Nausicaa ne refuserait quelque chose de cette importance, elle est bien trop intelligente ! Et elle sait que j'ai le sens de l'honneur... Oh, c'est merveilleux !

Mazëlia dansait presque de joie. Elle voyait déjà la chute du traître et de l'empire qu'il avait fondé sur des promesses dérisoires. Elle imaginait déjà son sang vermeille sur sa lame d'acier, et la Forteresse aux gargouilles qui s'effondrait dans la poussière. Enfin, elle songeait déjà à sa victoire resplendissante, à sa silhouette toute auréolée de triomphe, et aux temps de paix qui suivraient cet évènement -elle n'était pas si sanguinaire que ça, n'exagérons rien !
Comme elle aurait aimé y être...

Soudainement Mazëlia se leva de sa chaise, très éxitée. *Une super idée, peut être?* pensa Palatina très intéréssée et regardant la reine avec curiosité.

- Pourrais-tu m'indiquer les points de rencontre des espions à Uranusa si tu les connais ? Je pourrais monnayer ses informations contre une alliance pour exterminer Hélios, cause de tant de malheurs... A moins d'exiger d'autres renseignements... Jamais Nausicaa ne refuserait quelque chose de cette importance, elle est bien trop intelligente ! Et elle sait que j'ai le sens de l'honneur... Oh, c'est merveilleux!

La Zark fut surprise de voir la reine presque dansant dans la salle. C'était vraiment une bonne idée! Peut être que cela aiderait à arreter les guerres entre les royaumes et donner un peut de paix à Orion? Peut être que c'était la solution à tant de maleurs?

Mais soudain, elle se rendit compte d'un détail: elle n'avait pas cette information. En ce moment elle voulut presque disparaître sous terre... Elle ne connaîssait que deux petits points où possiblement les espions se réunissaient à Uranusa, et cela ne sevirait surement pas à grand chose. En faites, comme Zark elle avait été informée surtout des endroits secrets de Solaria, pas ceux d'Uranusa...
Malgré son inquiétude et que sa voix montrait sa désilution, elle était aussi claire et firme:

-Lamentablement, ma reine, j'ai pas les connaissances nécéssaires. Comme je suis une Zark, on m'a surtout montré les endroits de Solaria, et sur Uranusa d'en connais seulement deux. J'aimerais que cela suffise, mais je n'ai pas trop d'esperance...

Palatina prit à nouveau les cartes d'Orion et la plume, qui étaient sur la table. Elle dut penser un petit peu plus pour se rappeller de l'emplacement exacte des points de rencontre, mais enfin elle les marca.
Un était à mi-chemin entre les Jardins Lunaires et le Fleuve Rouge, l'autre sur la Plage, près de la frontière aussi.

Mazëlia n'avait pas encore parlé, et la jeune Zark esperait qu'elle ne soit pas trop en colère. Après tout, c'était pas sa faute si ses supérieurs ne lui donnaient des infos...

[Aussi très court, mais je veux en 1er voir la reaction de Mazëlia avant de continuer... ><' ]

-Lamentablement, ma reine, j'ai pas les connaissances nécéssaires. Comme je suis une Zark, on m'a surtout montré les endroits de Solaria, et sur Uranusa d'en connais seulement deux. J'aimerais que cela suffise, mais je n'ai pas trop d'esperance...

La voix claire et ferme avait retenti dans la pièce avec la force et la soudaineté d'un coup de fouet. Désillusion. Déception. Brusquement redescendue de son piédestal, Mazëlia resta un instant immobile, incapable de parler. Pâle. Les visions victorieuses qui l'avaient traversé tombèrent en poussière. Il avait fallut qu'elle s'emporte, qu'elle soit trop sûre de soi... Elle en payait les conséquences par un retour à la réalité brutal, glacé. Palatina avait, pour ainsi dire, cassé l'ambiance.
La Zark, de toute évidence très embarrassée, marqua les deux misérables points de rencontre possibles sur la carte avant de se tourner à nouveau vers sa souveraine. Elle avait l'air inquiète, redoutant sans doute une colère... Mais pour l'instant, Mazëlia était "juste" abominablement déçue et comme vidée de ses forces. Elle retourna sur sa chaise, se laissa tomber. Bien sûr, rien n'était perdu. Bien sûr, elle pourrait monnayer d'autres informations. Mais prendre le risque de dévoiler ce qu'elle avait appris et qui ne concernait pas forcément Uranusa pour des récompenses moyennes... Un risque qui ne paierait sans doute pas, pas le prix estimé en tout cas. Elle passa la main sur le fourreau de son sabre, qui pendait à sa ceinture. La lame de l'arme qu'il contenait connaîtrait-elle un jour le sang d'Hélios ? Elle en doutait, tous ses espoirs envolés, disparus.

- Deux points, lâcha-t-elle enfin, dans un murmure à peine audible. Deux points.

Elle saisit la carte, et fixa leur emplacement de ses yeux d'émeraudes. Un se situait entre les Jardins Lunaires et le Fleuve Rouge qui, malgré son appartenance à Solaria, longeait ou traversait même chaque royaume, tandis que l'autre était sur la plage, près de la frontière. Mazëlia les observa, le front plissé. Que dirait, qu'accorderait la froide Nausicaa contre ces maigres renseignements ? Elle aurait aussi bien pu les tirer de ses espions personnels. Après tout, c'était une reine organisée, qui ne manquait pas de moyens. Contrairement à la souveraine de Solaria. Elle se sentait nulle, c'était tout un royaume, tout son royaume qui était en jeu et elle ne trouvait rien d'autre à faire que de s'emporter dans de fausses illusions ! Soudain, la rage monta en elle. Une rage dirigée vers sa propre personne, mais aussi vers Palatina. Cette incapable qui avait brisé ses espoirs en une phrase !

- Inutile de te dire que tu me déçois énormément, Palatina.

Pas un cri, mais une voix chargée de tant de colère qu'elle en coupait le souffle. Impressionnant, mais rien cependant par rapport au regard meurtrier de Mazëlia. En cet instant, s'il avait été dirigé vers une personne plus lâche que la Zark, il aurait sans doute donné envie de se liquéfier à la victime qui y avait droit. Plus que jamais en cet instant, la souveraine ressemblait à un fauve. A un fauve furieux, et ça allait faire des étincelles. Palatina n'avait pas intérêt à la contrarier encore, où elle pourrait dire adieu à sa tête. Mazëlia avait promis de ne pas la tuer après l'interrogatoire... Mais pendant ?

- Enormément, répéta-t-elle en se levant. Et les gens qui me déçoivent...

D'un coup, elle s'était relevée, renversant sa chaise et l'encrier du bureau qui déversa son contenu par terre.

- ...le payent très cher !

Elle avait hurlé ces derniers mots, faisant basculer la coupe de fruits et la table basse qui la supportait d'un coup de pied.

- Je hais Hélios ! Je hais ce misérable, ce traître, ce chien galeux ! Je le hais plus que tout !!!

Un imbécile aurait sans doute dit "Eh, vous avez la voix qui porte, ma reine !", tant le cri était fort (un hurlement.) Mais Palatina n'était pas une imbécile. Enfin... Elle n'avait pas intérêt.

[faut pas l'énerver, mon perso^^]

[oooopps pas de chance mes connaîssances ne sont pas énormes -buuu.. - j'ai fait énerver la reine ]

Palatina pensait déjà à une mauvaise réaction de la part de la reine, mais celle ci réactiona encore plus mal qu'elle le pensait.
Pour un moment ne put pas parler et devint toute pâle. Elle donna l'impression qu'elle allait s'enfondre sur sa chaise, et c'est ce qu'elle fut. La Zark était horriblement déçue elle aussi et un peu en colère contre soi même: pourquoi elle n'avait pas cherché à connaître les endroits? Il aurait été trop facile de savoir cette information! Mais elle n'avait pas pensé qu'un jour elle quitterait l'armée pour aller sur Solaria et qu'en plus, elle devrait avoir connaissance des points de réunion sur Uranusa.
Mazëlia passa sa main par le fourreau de son sabre. Palatina ouvrit les yeux tout rondes de surprise, puis fronça les sourcils. Est ce que la reine allait trahir sa promesse? Elle aller tuer la jeune fille?!

- Deux points, lâcha-t-elle, Palatina eu difficulté à écouter ses mots. Deux points.

La reine prit la carte et examina les deux misérables et petits points sur Uranusa. Pauvre Mazëlia, pensait l'autre, elle a toute seule la responsabilité de diriger un royaume aussi grand! C'est surement bien difficile et stréssant. Elle même ne se sentait pas capable d'un tel devoir, en plus avec la guerre contre Hélios et celle contre Uranusa! Si seulement Palatina aurrait pu lui apporter les informations nécéssaires...

- Inutile de te dire que tu me déçois énormément, Palatina.

Aux paroles glacées de Mazëlia, la jeune fille leva le regard (ce qu'elle lamenta...) pour voir le visage d'une fauve furieuse à la place de celui de la reine. Elle donnait l'impression qu'elle allait bondir sur la Zark d'une seconde à l'autre...
La femme reprit:

- Enormément, répéta-t-elle en se levant. Et les gens qui me déçoivent...

Palatina à se point elle était presque sure des intentions de la Magicienne, elle n'allait pas respecter sa promesse, et même avait dit qu'elle était de confience, pas comme les traîtres!! Pendant qu'elle parlait elle se releva en renversant sa chaise et l'encrier.

- ...le payent très cher !
Je hais Hélios ! Je hais ce misérable, ce traître, ce chien galeux ! Je le hais plus que tout !!!

Palatina ne sut que dire. Qu'est ce qu'elle pouvait faire, elle, contre cela? Elle voulait bien aider Mazëlia, mais ne pouvait pas aller et tuer Hélios par elle même, elle ne pouvait rien faire contre la réalité!! Elle attendu un petit peu plus en esperant que la femme se calme, mais sans beaucoup de succès, puis dit:

-Ma reine *et oui, maintenant c'est elle ma reine, non? j'espère seulement qu'elle reste ma reine un peu plus de temps...*, je suis sincerement désolée, ces informations ne m'étaient pas transmises, et maintenant j'ai tant d'envie qu'il ne soit pas comme ça...

Elle soupira, et choisi ses mots avec attention. Un mot incorrect pourrait bien entraîner sa mort...

-...Mais c'est la réalité. Je sais bien que vous le savez aussi, mais j'espère que vous compreniez: ce sont mes supérieurs qui ne m'ont pas informé; je voudrais bien aller et tuer moi même d'un coup d'épée Hélios pour que tout cela finisse bientôt, mais je peut pas.
Par contre, j'aimerais pouvoir vous servir et vous aider dans votre luttre contre les traîtres. Je vous assure que volontiers je vous donne mes armes et mon effort pour proteger Solaria. C'est pas beaucoup, mais c'est la seule chose que je peut vous offrir, car des infos, je me suis rendu compte que j'en ai peu.

Palatina esperait que cela appaiserait un peu la colère de Mazëlia, mais si cela n'etait pas possible, elle ne se laisserait pas tuer aussi facilement que ça. Parce que même si c'était sa propre reine, elle ne mourait pas par une chose dont elle était inocente.

Palatina avait l'air embarassée, et plutôt inquiète (comment aurait-elle pu ne pas l'être ?) Elle resta silencieuse, et quand Mazëlia se calma légèrement, elle finit par prendre la parole d'une voix qui tremblait un peu :

-Ma reine, je suis sincerement désolée, ces informations ne m'étaient pas transmises, et maintenant j'ai tant d'envie qu'il ne soit pas comme ça mais c'est la réalité. Je sais bien que vous le savez aussi, mais j'espère que vous compreniez: ce sont mes supérieurs qui ne m'ont pas informé; je voudrais bien aller et tuer moi même d'un coup d'épée Hélios pour que tout cela finisse bientôt, mais je peut pas.
Par contre, j'aimerais pouvoir vous servir et vous aider dans votre luttre contre les traîtres. Je vous assure que volontiers je vous donne mes armes et mon effort pour proteger Solaria. C'est pas beaucoup, mais c'est la seule chose que je peut vous offrir, car des infos, je me suis rendu compte que j'en ai peu.

La reine hésita. Elle baissa les yeux vers son petit désatre : la chaise et la table-basse renversée, l'encre qui dégoulinait. Elle se rappela les paroles de son maître d'arme et père adoptif, qui parlait de maîtrise de soi. Elle se rappela les paroles du vagabond Hedras, qui la disait sanguinaire et irréfléchie. Elle s'en rappela... Et eut terriblement honte. Elle se rassit dans le silence le plus complet, et dévisagea longuement la Zark.

- Je suis désolé, dit-elle enfin, et dieu sait que ces mots lui coûtaient. Je me suis un peu...
*Un peu ? T'es sûre ?*
- Je me suis emportée. Tu as tout à fait raison quand tu dis que ce n'est pas ta faute... Bien que tu aurais pu y remédier.

Une pause. Mazëlia ne s'était jamais, ou presque, sentie aussi mal à l'aise.

- Je suis satisfaite de voir que tu m'offres tes services. Et je crois que tu as amplement mérité le titre de...

La souveraine dégaina son sabre d'un coup, avec violence, et Palatina pâlit.

- Pas celui de morte, rassure-toi, mais celui de sous-capitaine de mon armée.

La lame de l'arme se posa sur l'épaule de la jeune femme...

[très très court mais je veux voir sa réaction !]

[moi aussi des fois je peut pas trop écrire car je veux voir le réaction de l'autre
super je vais pas mourir aujourd'hui!! xD ]

Après ses paroles, et au plus grand soulagement de la Zark, Mazëlia regarda l'encrier renversé et la chaise et la petite table par terre. Elle baissa les yeux un moment et quand elle les souleva et regarda Palatina, celle ci vit marqué dans sa belle figure la térrible honte qu'elle résentait.
Le silence gagna la salle quelques minutes pendant que la reine contemplait la jeune fille. La reine prit enfin la parole:

- Je suis désolé. Je me suis un peu...
Elle le pensa mieux un instant puis se corrigea.
- Je me suis emportée. Tu as tout à fait raison quand tu dis que ce n'est pas ta faute... Bien que tu aurais pu y remédier.

La Zark ne put s'empecher de laisser échaper un soupire de soulagement en baissant les yeux, puis elle regarda la reine à nouveau: elle était très mal à l'aise.

- Je suis satisfaite de voir que tu m'offres tes services. Et je crois que tu as amplement mérité le titre de...

Palatina n'avait pas encore eu le temps de se surprendre par la mention du mot "titre" quand elle palît térriblement: la reine avait sortit son sable! Et elle n'était pas même en garde pour sortir la sienne!
Et elle qui pensait avoir applaqué la colère de Mazëlia...

- Pas celui de morte, rassure-toi, mais celui de sous-capitaine de mon armée.

La femme posa la lame du sable sur son épaule droite. Maintenant Palatina ne put être plus surprise et au même temps honteuse d'avoir pensé par un moment que la reine allait trahir sa parole.
Elle resta dans la mêmem position durant un court moment, puis referma rapidement sa bouche en se rendant compte qu'elle était ouverte complètement. Mazëlia sourit et l'autre rougit. Surement elle avait eu une drôle d'expression dans son visage.

-Maz... Ma reine, je ne peut être plus...je vous remercie trop fortement.

Elle s'inclina encore avec la lame sur l'épaule. Sa figure semblait illuminer toute la salle. Elle continua rapidement sans se rendre compte.

-J'accomplirait mon devoir envers Solaria et votre mayesté avec toute mon énergie et je vais utiliser toutes mes abilités et mes forces à votre service et... et...

*Un moment. Stop. Calme toi un peu, quand même! Tu est maintenant sous-capitaine, tu dois te contrôler et être sérieuse et responsable* Le dos bien droit, les yeux en avant, fières, elle dit:

-Sous-capitaine Palatina Mhystios, pour vous servire. Que dois-je faire maintenant? Désirez-vous continuer avec les questions, ou faire une autre chose...?

Elle était comme même un peu fatiguée, trop de surprises et tensions pour un seul jour, et aimerait bien avoir un peut de temps pour réfléchir à tout ça...

Palatina resta, pendant quelques secondes, la bouche grande ouverte. Elle semblait extrêmement surprise, et il y avait de quoi ! Elle était presque inconnue, avait déçue la reine alors qu'elle ne la connaissait que depuis quelques heures, avait fréquenté des traîtres de très près... Et pourtant, l'acte de Mazëlia n'était si irréfléchi que ça. La Zark semblait sincère dans chacun de ses gestes, chacune de ses paroles, de ses émotions ; elle avait du potentiel, son ancienne position et son combat près du fleuve rouge le prouvait ; de plus elle n'hésitait pas à répondre aux questions de sa souveraine et enfin, point non négligeable, elle avait douté d'Hélios. Pour tout cela, elle méritait bien ce grade, malgré les responsabilités qu'il représentait. La nouvelle sous-capitaine, d'après son expression, ne semblait pas l'avoir compris. Son incrédulité, teintée de joie alors qu'elle assimilait tout cela, arracha un sourire à la souveraine de bonne humeur. En gagnant une nouvelle recrue, et pas des moindres, elle avait aussi effacé ses actes emportés et honteux.

-Maz... Ma reine, je ne peut être plus...je vous remercie trop fortement. J'accomplirait mon devoir envers Solaria et votre mayesté avec toute mon énergie et je vais utiliser toutes mes abilités et mes forces à votre service et... et...

Palatina, réagissant enfin, s'était exclamée avec émotion, la lame encore sur l'épaule. Le bonheur qu'elle dégageait paraissait illuminer la pièce. Mazëlia, ravie d'être la cause de tant de joie, voulait bien lui pardonner la petite familiarité qui avait failli lui échapper lorsqu'elle avait commencé à dire son prénom. Mais son grand sourire et ses paroles endiablées n'étaient pas si responsables que cela... Heureusement, la guerrière s'en rendit compte, et retrouva un comportement à la hauteur, le buste droit et le regard fier.

- Sous-capitaine Palatina Mhystios, pour vous servire. Que dois-je faire maintenant? Désirez-vous continuer avec les questions, ou faire une autre chose...?

Mazëlia rangea son sabre avec dextérité, puis s'apprêta à répondre qu'il fallait continuer les questions, lorsque la vieille horloge à balancier de la pièce sonna douze coups.

*Déjà ? C'est fou comme le temps passe vite...* songea-t-elle.

L'heure tardive la faisait hésiter. Impatiente et excitée, elle aurait voulu mettre les renseignements avant tout. Mais Palatina avait l'air exténué. Teint pâle, paupières lourdes, muscles des mâchoires crispés comme pour s'empêcher de bâiller : on ne pouvait s'y tromper ! Elle avait dû vivre beaucoup d'émotion, sans compter sa marche de la journée. Qu'est-ce que Mazëlia faisait, déjà, dans la journée, à part traiter des choses sans importance ? Elle se rendit compte avec surprise qu'elle l'avait oublié. Les évènements ultérieurs semblaient si loin... Elle ne pouvait pas forcer sa soldate à rester debout. Pour cette dernière comme pour elle : sans la concentration de la personne en face, elle risquait d'avoir des renseignements faux, mal formulés...

- Nous reprendrons l'interrogatoire demain. Veux-tu boire, manger ? Si oui, sers-toi (ample mouvement du bras désignant la coupe de fruits et les verres). Si non, je vais te conduire à ta chambre, qui sera gardée. Des anges de ma propre garde d'élite s'en chargeront, car contrairement à moi, tu es trop épuisée pour te défendre toi même. Et tu m'es trop précieuse pour que je prenne le risque de te perdre. Tu ne t'en rends sans doute pas compte, mais ces renseignements valent plus que tout l'or de cet empire. Bref.

Mazëlia attendit, indiquant à la Zark qu'elle pouvait parler d'un signe du menton.

Après les paroles de la Zark, Mazëlia garda son sabre à nouveau. Palatina était bien contente que la reine ne l'avait pas utilisé contre elle, et que à la fin, tout était bien sorti. Encore mieux, la jeune fille était maintenant sous-capitaine!! Elle pensait déjà quand elle serait incorporée dans l'armée, et das quelle section, et ... L'horloge de la salle indiqua douze heures, et l'envoya de retour au présent.
La reine semblait réfléchir. Surement elle voulait poursuivre les questions, mais elle s'avait rendu compte du profonde fatigue de la Zark, et dit:

- Nous reprendrons l'interrogatoire demain. Veux-tu boire, manger ? Si oui, sers-toi
Et elle désigna d'un mouvement les fruits sur la table.
Si non, je vais te conduire à ta chambre, qui sera gardée. Des anges de ma propre garde d'élite s'en chargeront, car contrairement à moi, tu es trop épuisée pour te défendre toi même. Et tu m'es trop précieuse pour que je prenne le risque de te perdre. Tu ne t'en rends sans doute pas compte, mais ces renseignements valent plus que tout l'or de cet empire. Bref.

Palatina se surprit un peu, elle savait bien que ses informations étaient précieuses pour Mazëlia, mais elle ne savait pas combien.

*Des anges de sa garde? Vraiment gentil!*

Elle pensait comme même que c'était un peu innécésaire, elle n'était pas si fatiguée et faible que ça! *Bon si... peut être un peu... *. En plus personne dans le palais, ni dans la capitale savait qu'elle était une ex-capitaine d'Hélios qui maintenant était du côté de la reine de Solaria et avait des informations de valeur pour révéler...
Pour la "faim et soif", elle décida d'accepter, cela oui qu'elle en avait besoin...

-Merci, ma reine, pour tout. J'aimerais bien une pomme et un peu d'eau, avant y aller, sincèrent, j'ai un peu de faim.. (*un peu? ppfff*). Pourtant, pour les gardes, je crois pas si nécéssaire que ça, puisque personne ne sait rien sur moi...
-Mais si tels son vos désirs.. ajouta après avec un sourire et un leger mouvement de tête.

Pendant ça la jeune fille prit une belle pomme rouge et se servi un verre d'eau, mais espera un signe de la reine pour commencer avec le fruit. Maintenant qu'elle connaisait le caractère changeant de la magicienne, mieux valais se montrer bien élevée et eviter la moindre offense.


[C'est bien court le mien aussi -_-' .... mais on est en train de finir, je pense, et pas trop d'inspiration ]

-Merci, ma reine, pour tout. J'aimerais bien une pomme et un peu d'eau, avant y aller, sincèrent, j'ai un peu de faim.. Pourtant, pour les gardes, je crois pas si nécéssaire que ça, puisque personne ne sait rien sur moi... Mais si tels son vos désirs...

Mazëlia réfléchit. Il était vrai qu'on ne savait rien sur Palatina et que, au contraire, la faire garder par des Anges risquerait d'attirer l'attention. D'un autre côté, des presques-inconnues (voir complètement-inconnues) ne logeaient pas souvent au palais et ça aussi, ça risquerait d'attirer l'attention. Il fallait donc trouver un juste milieu : un Ange ? des guerriers, mais des Zarks, sollicités plus souvent et donc plus naturellement ?

- Très bien, je ne mettrais qu'un Ange à ta porte. Et tu peux manger ta pomme.

La souveraine avait en effet vu que la sous-capitaine hésitait à mordre dans le fruit qu'elle avait prit, et s'amusait d'autant de prudence et de politesse. Elle savait, maintenant, à quel point l'humeur de sa supérieure était changeante ! Plus changeante comme l'eau que comme le feu, en fait. Cette constatation pleine de sens laissa Mazëlia pensive pendant un instant, mais elle finit par sortir de sa rêverie pour ranger les documents secrets dans une armoire. Elle ferma le meuble à clé, la glissant dans sa poche, et procéda alors à une protection magique en traçant des signes dans l'air et au sol du bout de ses doigts. Les mystérieux symboles se mirent à rayonner, diffusant une lueur orangée, et l'instant d'après, un bouclier invisible protégeait l'endroit où étaient rangés les documents.

- Voilà qui est fait, marmonna-t-elle avant de se diriger vers un mur.

Sur ce mur s'étalaient plusieurs sonettes dont l'une comportait le nom "Anges". Elle la pressa, et un son strident, assez désagréable, retentit. Au bout de quelques minutes, les Anges se tenaient droit, le regard respectueux, dans la pièce. Parmi eux se trouvait Ewian.

- Tu es toujours là ? lui demanda férocement la reine. Dépêche-toi, plus vite tu seras parti, plus vite tu seras revenu !

Après une révérence, et un nouveau regard à la Zark présente dans la pièce, l'intéressé s'effaça. Mazëlia parcourut des yeux la dizaine d'Anges travaillant au palais qui se trouvait devant elle, et ses yeux s'attardèrent sur un Ange à l'air rêveur et aux ailes de libellules. Si tout cela lui conférait un air doux et calme, il ne fallait pas s'y fier, car il était très bon guerrier, comme le prouvait son allure et les muscles qui saillaient sous sa tunique jaune pâle.

- Hëb, conduis Palatina à sa chambre d'ami et garde-la pour la nuit. Au matin, tu la raccompagneras ici, car je doute qu'elle puisse retrouver son chemin toute seule. Considére-la avec respect et obéis à ses désirs, s'ils te paraissent ne pas entraver les miens, car elle est à présent sous-capitaine et que ce grade mérite grandement ces attentions. Les autres, vous pouvez partir, sauf toi, Juan, j'ai besoin que tu gardes cette pièce.

Elle s'adressait, cette fois, à un Ange petit et vif aux ailes d'épervier, de couleur grise.

[tu fais le dernier post où tu réagis à ce que je fais et où Hëb t'accompagne puis on pourra continuer ici avec la mention "le lendemain" à moins que tu ne trouves un autre rebondissement...]

Mazëlia resta pensive un moment puis dit:

- Très bien, je ne mettrais qu'un Ange à ta porte. Et tu peux manger ta pomme -ajouta en voyant Palatina vaciler-.

Celle ci la remercia du regard puis commença à manger sa pomme en attendant que la reine garde les notes dans un autre tiroir d'à côté. Elle ferma à clé le meuble, puis en surprenant la jeune Zark par millenième fois au cours des dernières heures, elle utilisa de la magie pour proteger encore plus les feuilles: elle dessina d'étranges symboles dans l'air puis ceux ci commencèrent à progeter de la lumière orangée. Enfin la lumière disparut et marmonna:

- Voilà qui est fait -en se dirigeant vers un mur qui avait des sonnettes et fit sonner une avec le nom "Anges".

Le bruit qui fesait la sonnette n'était pas très beau ni agréable, vraiment, mais il devait être audible partout dans le palais... les Anges, dix en total, arrivèrent rapidement. Ewian se trouvait toujours dansle palais, ce qui embêta un peu Mazëlia (et Palatina un peu aussi, admeton-le...):

- Tu es toujours là ? lui demanda férocement la reine. Dépêche-toi, plus vite tu seras parti, plus vite tu seras revenu !

L'Ange fit une de ses révérences et jeta un autre regard à Palatina, puis repartit. Elle esperait que celui qui l'acompagnerait ne serait pas trop curieux comme l'autre, elle n'avait pas envie de répondre à ce type de regards, encore moins cette nuit là. Pendant ça, la reine parcourait des yeux sa garde elite, puis ordona:

- Hëb -elle parla à un homme aux ailes de libellules, musclé et très haut, mais avec une expression songeuse dans son visage-, conduis Palatina à sa chambre d'ami et garde-la pour la nuit. Au matin, tu la raccompagneras ici, car je doute qu'elle puisse retrouver son chemin toute seule. Considére-la avec respect et obéis à ses désirs, s'ils te paraissent ne pas entraver les miens, car elle est à présent sous-capitaine et que ce grade mérite grandement ces attentions. Les autres, vous pouvez partir, sauf toi, Juan, j'ai besoin que tu gardes cette pièce.

Les deux Anges s'écartèrent du groupe, Hëb, qui fit une révérence à sa reine, puis à Palatina, et demanda à celle ci de l'accompagner. Juan resta avec la reine tandis que le reste sortait de la salle.
La jeune fille commençait à s'éloigner avec son guide, quand elle fit volte-face, et avec une petite inclination, remercia à Mazëlia (en l'appelant pas par son nom, bien sur).

Son guide la conduisit par plein d'escaliers et couloirs, galeries et d'espèces de petites salles de réception. *C'est sur, il va passer un long moment jusqu'à que j'arrive à me rappeler comment arriver..* Pendant le trajet, l'Ange ne dit pas un mot, sauf un "suivez-moi par ici, s'il vous plait" de temps en temps. Il avait l'air sympathique, mais sérieux au même temps et n'allait pas commencer une conversation avec n'importe qui, donc la marche resta silentieuse jusqu'à l'arrivée à sa chambre.

-On est arrivé. Je resterait ici la nuit, si vous aviez besoin de quelque chose, n'esitez pas à me le dire.
-Merci beaucoup, pour l'instant j'ai besoin de rien, sauf qu'on me guide aussi demain matin jusqu'à la salle d'avant -repondit avec un sourire-.

L'Ange inclina la tête, et Palatina rentra dans la chambre. C'était une habitation simplement décorée, mais avec bon goût. Pas si petite que ça, elle n'était pas gigantesque comme même. Elle ne regarda pas beaucoup autour d'elle, seulement constata le lit presque au milieu de la pièce.
Elle se quita ses vêtements tous plein de poussière, ses peu d'objets les laissa sur une chaise et se coucha. Il y avait plus de deux semaines qu'elle ne dormait pas dans une chambre et sur un lit, et avec tous les événements de la journée, c'était superbe de se rencontrer face à un bien grand, se savant en sécurité, savant que rien ne l'empecherait de dormir bien toute la nuit...
*Enfin, une bonne nuit...* pensa, puis s'endormi.

Palatina prit congé après un remerciement, accompagnée d'une courbette un peu rigide. Hëb, lui, se contenta d'un signe de tête et d'un sourire rassurant : il prenait la Zark en mains, et Mazëlia pouvait dormir tranquille. Cette dernière sourit à son tour. Elle aimait beaucoup Hëb. Il était sérieux et avait un bon potentiel en combat comme en magie, mais douceur et compréhension ne lui étaient pas inconnues. Pas très curieux et doté d'un cœur d'or, il était agréable même au physique, avec ses yeux bleus-verts et ses cheveux noirs. Pour tout cela, la reine l'appréciait, et elle était allée jusqu'à en faire un ami. Mais elle secoua la tête, réprimant difficilement un soupir : elle ne pouvait s'attacher. Son rôle, mais surtout son immortalité l'en empêchaient. Les Anges vivaient longtemps, mais pas indéfiniment, comme toutes les autres espèces d'ailleurs. Voir les gens dont on s'était entichée tomber et rester seule, c'était trop dur. Combien de grincements de dents, de cris de rage et de douleur, de promesses de vengeance toujours tenues et, plus rarement, de larmes versées ? Mazëlia, malheureusement, ne les comptait plus...
Juan, lui, était d'un tout autre genre. Crâne rasé strié de cicatrices, comme le reste de son corps, épaules carrées, mâchoires proéminentes, ailes d'épervier grises, habits noirs et dagues en nombreuses quantités : il ne prenait aucun plaisir à tuer, mais n'hésitait pas à le faire, en combattant très doué. Sa vigilance était pour lui un bon point, mais sa rigidité, qui ne convenait pas à une reine aussi chaleureuse que Mazëlia malgré ses sautes d'humeur, l'empêchait de devenir un intime de la souveraine. Toujours était qu'il allait lui être très utile.

- J'attends de toi que tu gardes cette pièce de l'extérieur. Ne laisse personne entrer avant ce matin, même pas moi. Ce pourrait toujours être une supercherie magique. Je peux te menacer de te mettre les fers aux pieds, ne cède pas.
- Je ne parlerai pas sous la torture, ma reine, répliqua Juan.

Si la Russie avait existé sur Orion, on aurait pu décerner un accent de cette nationalité dans la voix du soldat. En tout cas, ce fût l'esprit tranquille au niveau de Palatina comme des documents que Mazëlia alla se coucher.
Sa chambre, non loin du bureau, était d'un luxe surprenant, mais finalement assez naturel pour celle d'une reine. Les couleurs étaient chaudes sans être vives, et donnaient un sentiment très agréable après une journée (et presque toute une nuit) de travail. La "jeune" femme tira les teintures pourpres qui bordaient de larges fenêtres, masquant les lueurs de la capitale. Elle se déshabilla, gardant malgré tout une cuirasse en cuir très fin sous son pyjama de mousseline brodé d'or. Une fois sous la couette, elle embrassa la pièce du regard, si familière, si personnelle. Après un "bonne nuit" enfantin à l'armoire d'acajou, la commode aux arabesques complexes, le tapis persan et le reste, elle ferma les yeux pour plonger dans les délices du sommeil.



Mazëlia s'éveilla, comme de naturel, avec le soleil. Il avait à peine pointé le bout de son nez que, habillée, débarbouillée et rassasiée par des litchis piochés à même une coupe de fruits (elle en semait dans chaque pièce), elle tirait vivement les rideaux. La capitale, encore endormie, était presque silencieuse, mais son éveil ne saurait durer pour un peuple du soleil. La souveraine n'avait pas dormi beaucoup, de minuit jusqu'à l'aube, mais elle se sentait en pleine forme. Elle espérait que ce serait le cas de Palatina, car elle comptait la faire venir tôt. Hëb, qui le savait, frapperait sans doute à sa porte en toute courtoisie pour la réveiller.
Juan, à son poste, n'avait même pas l'air fatigué. En entendant un bruit de pas, il dégaina sa dague et se permit un regard suspicieux vers la reine, puis vers la fenêtre afin d'évaluer l'heure. Mazëlia ne s'offusqua pas de cette précaution, car lui avait elle-même recommandée, et lui sourit même lorsqu'il s'effaça avec une révérence raide.

- Je te relève de tes fonctions. Va te reposer, je te prie.

Tandis que l'Ange s'éloignait, la souveraine de Solaria entra dans la pièce, leva les enchantements qui entourait l'armoire, tourna la clé dans la serrure et sortit les documents qu'elle posa sur le bureau. Elle s'assit un instant derrière le meuble, puis se leva, et se mit à faire les cent pas. La patience n'avait jamais été son fort...

Palatina se réveilla quand l'Ange qui gardait la chambre frappa à la porte. Malgré son envie de rester un peu plus dans son lit, elle se leva et lança un "j'y vais!" à Hëb, puis se prépara rapidement pour se présenter à la reine. Elle savait pas si prendre ses objets ou les laisser dans la chambre. Elle allait rester les jours suivants là-bas? Si ce n'était pas le cas, elle ne voulait que personne ne les touche...
Enfin elle décida les laisser. Elle prit une pomme de la pile qui avait sur une petite table et ouvrit la porte de sa chambre. Hëb était là, il la salua avec une révérence et la conduisit à nouveau par les salles et galeries, même si cette fois il commençait à avoir des gens qui passaient, des domestiques ou des Anges.
Quelques uns lançaient des regards curieux ou méfiants vers la Zark, mais celle ci leur rendait un regard indifferent et continuait son chemin.

Après quelques minutes, ils arrivèrent à un point déjà très active malgré l'heure matinal. C'était petit, et plein de gens, et Palatina failli perdre son guide pendant presque cinq minutes en se dirigéant sans se rendre compte vers une mauvaise direction. Elle chercha son guide, mais ne le retouvait plus et pensa que peut être il n'avait pas remarqué son absence. Donc elle commença a marcher un peu vacillant par une nouvelle galerie beaucoup plus vide, jusqu'à ce que la voix de son guide l'appella dérrière son dos. En se ruborisant, elle suivi l'Ange par le bon chemin.

*J'espère ne pas avoir tardé beaucoup de temps, la reine m'attends depuis un bon moment déjà...*

L'autre s'avait rendu compte aussi, puisqu'il la conduisit plus vite qu'avant à travers le palais. Pendant les dernièrs mètres, on croisa un des Anges de la veille, qui venait de sortir de l'habitation.
En arrivant à la porte, Hëb parla (ce qui surprit un peu Palatina, puisque durant tout le chemin il ne l'avait presque pas fait...):

-Je devrais partir; si vous avez besoin de quelque chose, je suis à votre service. Je vais retourner pour l'heure de manger et aussi si vous voulez que je vous conduise à nouveau vers votre chambre.

-Hum... oui j'aimerais qu'on ne touche pas aux objets qu j'ai laissé là-bas... si quelqu'un peut parler avec les domestiques...

-Parfaitement -il répondit en saluant une dernière fois, puis s'éloigna.

Elle se retourna vers la porte, frappa et, après écouter un "Entrez!", elle rentra et salua:

-Bonjour, ma reine. Désolée par la tardance... j'ai eu un petit.. problème d'orientation.

Mazëlia commençait à s'impatienter sérieusement lorsqu'on frappa à la porte.

- Entrez ! lança-t-elle, se laissant tomber sur sa chaise.

L'instant d'après, Palatina pénétrait dans la pièce. Elle avait l'air fraîche et reposée malgré le regard gêné qu'elle lança à sa reine :

-Bonjour, ma reine. Désolée par la tardance... j'ai eu un petit.. problème d'orientation.

La souveraine eût un sourire compréhensif, et fît signe à la jeune femme de s'asseoir. Elle se renversa dans le dossier de sa chaise, et décida de ne pas commencer sur les chapeaux de roues, pour une fois. Elle avait envie de s'attirer la sympathie de sa nouvelle employée, et pour cela, il lui fallait se montrer gentille et décontractée. Lui tirer les vers du nez (quelle horrible expression, d'ailleurs !) immédiatement ne serait pas très agréable pour elle, elle se sentirait mal à l'aise... Après tout, une fille assez futée pour avoir des doutes sur Hélios pouvait aussi bien en avoir sur Mazëilia, surtout si on prend en compte le léger "incident" de la veille, lorsqu'elle avait fait un carnage dans la pièce. Elle avait d'ailleurs pris soin de réparer les meubles et de nettoyer l'encre, en attendant la sous-capitaine. Bref.

- Ce n'est pas grave. Tu as passé une bonne nuit ? (sans attendre la réponse, qui ne pouvait être qu'affirmative, elle enchaîna) : Avant de nous lancer dans le vif du sujet, je pensais que nous pourrions démarrer en douceur avec des choses plus anodines, comme la question que tu avais voulu me poser la veille. Et d'autres, si tu en as, bien sûr. Il est certain, en effet, que si tu as dû passer toute ton enfance dans la Forteresse de notre ennemi, tu ais pu trouver des choses étranges, être surprise. Or je veux que tu sois tout à fait à l'aise dans le Palais, puisqu'il sera ta demeure pour quelques temps, et avec la population vis-à-vis de laquelle tu auras certaines responsabilités.

La reine se tût, le temps de s'humecter les lèvres, guettant la réaction de son interlocutrice. Elle ne considérait plus Palatina comme une simple mine d'informations, ne cherchait pas à la manipuler comme une marionette, mais avec son habituelle autorité, elle voulait malgré tout obtenir un certain contrôle sur la Zark. Cela la grisait, mais la rassurait aussi en quelque sortes ; elle avait la situation en main, ses prises, ses marques, ses habitudes ; c'était là les tâches d'une souveraine. En même temps, elle devait se faire obéir sans se faire forcer, sinon elle passerait à coup sûr pour un dictateur. C'était assez subtil, et pour elle qui préférait foncer tête baissée, complexe. De plus, Palatina ne semblait pas bête. Il serait évident qu'elle n'hésiterait à contester un ordre injuste, ou à se battre contre Mazëlia si celle-ci avait voulu la tuer (comme elle en avait eu si envie la veille). Que ferait la reine dans ce cas ? Ignorerait-elle son égo blessé selon les principes énoncés plus haut ? Elle n'en était malheureusement pas sûre, pas à cent pour cent en tout cas.

*Il faudrait que je penses à lui donner de nouveaux habits, et quelques objets...* songea-t-elle en examinant la Zark en face d'elle, qui n'avait pas quitté ses loques de voyage. *Et à lui proposer un bain, aussi... Elle a dû voyager longtemps. Et puis, un médecin pour guérir complètement sa blessure à l'épaule. Bon dieu, elle a toujours du sang séché sur le bas de son pantalon et elle supporte mon luxe écrasant !*