Orion...
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Orion...

Solaria et Uranusa étaient en paix. Mais un jour, Hélios, un exilé, revint et provoqua une guerre...
 
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 L'éveil d'Arkas

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Arkas Veleniel

Arkas Veleniel


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Date d'inscription : 27/03/2009

L'éveil d'Arkas Empty
MessageSujet: L'éveil d'Arkas   L'éveil d'Arkas EmptyDim 29 Mar - 15:17

Le Volcan de Ré. Impressionnante structure naturelle, maîtresse d'un feu implacable et d'une puissance que mains Feux-follets auraient désiré. Arkas en faisant partie. Il regardait la montagne plus noire que sa cape et passa un doigt sur sa balafre. Ce contact lui rappelait toujours son premier meurtre. Une jeune femme sans défense, si ce n'était un couteau de cuisine dont elle avait réussit à se saisir. Elle l'avait juste touché au visage, mais lui, il ne l'avait pas raté après. A dire vrai, ses hurlements berçaient ses nuits, aussi courtes fussent-elles.

Il se souleva du tronc d'arbre calciné sur lequel il s'était assit et jeta les restes du lapin qui lui avait servit de déjeuné. Il secoua un peu sa cape et se frotta les mains, le prochain village n'était pas loin. Depuis quelques temps, le Feu-follet arpentait les terres de Solaria à la recherche de potentiels partisans d'Helios. La guerre ne devait pas cesser, telle était sa pensée. Et quoi de mieux qu'une guerre civile pour amplifier le conflit.

Il passa sur un sentier, le meilleur moyen de rencontrer des cultivateurs de la région, et probablement la meilleure solution pour faire une victime ou deux. Sa soif de sang palpitait dans ses veines. Une addiction qu'il avait chaque jour rendu un peu plus forte. Chaque pont, chaque sentier, chaque ville ou village était le moyen de retrouver la félicité qu'il avait toujours ressentie lorsqu'il prenait une vie.

Une charrette passa à ses côtés. Un robuste paysan avec sa femme étaient assit à la avant, dirigeant les bœufs. Un jeune homme, d'à peine une dizaine d'année, jouait avec sa sœur, encore plus jeune que lui.
Ils ignorèrent l'homme, après tout, un aventurier solitaire, emmitouflé dans un tissu noir marchant seul en temps de guerre avait de quoi rendre de simples paysans inquiets. Une inquiétude perceptible dans le silence des parents et la manière dont la femme agrippait le bras de son mari.

Arkas eut un petit rictus, il brisa le silence comme un miroir avec une épée.

-Iriez-vous jusqu'au village voisin ? Demanda-t-il en regardant le musculeux conducteur.

Travailler les terres devait offrir à cet homme un entraînement assez solide et il ne devait pas craindre beaucoup de monde en combat singulier et loyal. Quelle chance, songea Arkas, nous ne faisons aucun combat loyal.

-En effet, lança la voix rauque et puissante de l'homme.

-Auriez-vous l'amabilité de nous dire s'il y a des troupes de sa majesté là-bas?

-Pourquoi cette question? Cela vous dérangerait? Interrogea le bouseux sans quitter la route des yeux.

-Cela nous dérangerait effectivement.

L'homme le considéra un instant avant de vouloir faire accélérer son attelage. Arkas dégaina son épée. A ses côtés se matérialisa une image de lui plus jeune.

-Il est temps de leur apprendre à craindre Arkas Veleniel, lui susurra l'illusion.

Un sourire sadique illumina le visage du Feu-follet. La charrette manquait de vitesse, aussi put-il facilement sauté à l'arrière de celle-ci. Sans sommation, il planta sa lame dans la nuque du paysan qui s'écroula dans un râle. Les bœuf se stoppèrent et la femme hurla, d'un hurlement qui provoqua un frison d'extase dans la dos d'Arkas. Le fils saisit sa sœur entre ses bras pour la protéger.

-Comme il est pathétique, soupira son ami invisible.

Il rangea son arme et s'avança aux côtés de la jeune femme en larme. Il s'assit calmement entre elle et le cadavre penché et enserra ses épaules avec son bras droit.

-Nous avons une folle envie de vous raconter une histoire, commença-t-il en regardant sa victime. C'est l'histoire d'un Feu-follet du nom d'Arkas Veleniel, le plus puissant et le plus habile de son clan. Maître dans l'art d'utiliser une épée, piètre fils et piètre mari. Mais l'ambition le rongeait, alors il entreprit de mener en bateau tous les notables de son clan, le sorcier, le chef, ses adjoints et tenta de prendre la place la plus haute, mais hélas il fut trahit, par son épouse elle-même.

Il secoua la tête de haut en bas, comme pour acquiescer ses propres dires.

-Alors on le bannit et il dut partir loin, très loin de son volcan natal. Seulement voilà, durant son voyage, il devint encore plus redoutable et plus puissant, maîtrisant une magie pyrotechnique de contact.

Il montra sa main gauche qui devint rougeoyante.

-Et ce, dans le seul but de se venger et de montrer au monde qu'il prendra le chemin que lui et Helios lui auront choisit.

Il colla avec une langueur cruelle sa main sur le visage de la mère de famille qui hurla comme elle n'avait jamais hurlé. Lui continua son petit récit.

-Et ce chemin est celui du feu et du sang.

Il décolla sa main et jeta la jeune femme en bas du véhicule. Il se retourna vers le jeune homme et lui dit:

-Préviens ton village de l'arrivée d'un héraut d'Helios, dis-lui que s'il ne veut pas finir en cendre il devra détruire trois autres villages de la région. Ordonnez que l'on prévienne la capitale de ce qui se passe ici. Nous viendrons demain vérifier que toi et ta sœur avez bien effectué votre travail comme prévu. Si tel n'est pas le cas, notre colère sera terrible.

Les deux enfants coururent en direction de leurs bourg pendant qu'Arkas achevait leur mère et brûlait les yeux de leur père.

Solaria avait été en paix avec elle-même depuis trop longtemps...


***


La soirée avait été plutôt agréable, chauffée par la lave qui coulait sous ces terres. Au petit matin Arkas se réveilla facilement et marcha avec une certaine fébrilité vers le village qui devait être aux aboies. Du moins il l'espérait. Le bourg, entouré par quelques champs de céréales, était blottit dans le creux d'une vallée, traversée par un petit ruisseau.
Il était parfaitement typique de la région et semblait majoritairement peuplé par des Zarks. Lorsqu'il arrivait à l'entrée, deux hommes, certainement la milice vinrent à sa rencontre.

-Halte là, tenta l'un d'eux.

L'autre pointa Arkas de sa fourche.
-Pour qui se prennent-ils? Lança son double dans son dos.
-Qui sait? Répondit-il tout haut.

Le premier soldat fronça les sourcils d'incompréhension.

-Décline ton identité étranger, par ordre de sa majesté Mazëlia!

Un large sourire fendit le visage balafré. Il commença à rire tout seul.

-Mais je n'ai aucun ordre à recevoir d'elle, pouffa-t-il.

-Ce doit être cet Arkas que les enfants nous ont décrit, comprit l'autre en avançant sa fourche.

-Ah, ils sont arrivés vivant, bien bien.

Sans sommation les deux hommes l'attaquèrent, l'un avec sa fourche, l'autre avec une épée courte de mauvaise facture. Le village était apparemment bien pauvre.

Celui à l'épée donna un ordre à son camarade.

« Cours prévenir les autres hommes du village! »

Sans se faire prier, l'autre partit en courant.

-Il est mal avisé de contrarier un Feu-follet, lança Arkas en même temps que son épée.

Il pourfendit le corps de son adversaire qui s'écroula. S'approchant sans soucis du corps, le milicien eut un dernier soubresaut de vie durant lequel il fit un arc plutôt habile avec son arme et blessa la main du Feu-follet.

Devant lui, quelques dizaines d'hommes s'amassaient. Il récupéra son épée et l'essuya sur le corps inerte. Il la rangea ensuite calmement.

-Je suppose que cela doit être dans vos coutumes, sourit-il en enjambant le cadavre.

-Nous ne voulons pas de toi ici, fit la voix du Zark le mieux vêtu.

-Vous devez-être le chef de cette charmante bourgade.

-En effet, et je suis leur meilleur combattant.

Quelques Feu-follets arrivèrent derrière les lignes de paysans.

-C'est le banni! Hurla l'un d'eux. Il faut le tuer!

-Et même ton peuple ne veut plus de toi, lança le chef. Tu es la pire chose qui ai jamais foulé le sol de Solaria.

L'insulte eut l'effet escompté et Arkas perdit son sourire. Son regard se fit plus noir que jamais et il serra les poings.

-Je n'ai que faire de mon...peuple, cracha-t-il. Je n'ai que faire de ce pays et n'ai plus foi qu'en Helios, le seul qui ne m'ai pas encore abandonné!

-Il ne peuvent pas te comprendre Arkas. Tues-les tous.

Les trois derniers mots résonnèrent un instant dans sa tête pendant que les villageois s'approchaient, toutes sortes d'armes à la main, de la faux à la binette en passant par la machette. Mais ils étaient trop nombreux et Arkas savait mieux gagner les bataille en trichant.

Il recula pendant qu'ils s'avançaient.

-Je reviendrais demain matin pour voir si vous avez retrouvé la raison, ou je tuerais encore l'un de vos hommes valides. Prenez-en bonne note.

Puis il commença à courir en direction d'un bosquet voisin, poursuivit par une dizaine de robustes gaillards. Ils avaient raison de le poursuivre, cela flatta son ego, il était une menace après tout.

Dès qu'il eut atteint le premier arbre, Arkas s'immobilisa et le brûla. Quoi de mieux qu'un bon feu pour faire fuir les loups? Puis il reprit sa route. Le bois asséché par le sol cendreux prirent rapidement et bientôt les villageois durent abandonner leur poursuite.

Et la nuit tomba, aussi calmement que le matin.
Bouillant d'une rage vengeresse, le feu-follet s'avança vers le village de paysan. Ce qu'il préparait allait certainement faire rappliquer pas mal de monde et le satisferait en plus.

Doucement il traversa un champs en jachère et arriva contre une maisonnette en pierre au toit de chaume. Excellent pensa-t-il.
Il s'abaissa lorsqu'une patrouille arriva vers lui. Délicatement il longea le mur pour quitter leur chemin. Il entendit des hennissements et suivit le bruit.

Il arriva là où il voulait arriver et entra précautionneusement dans la modeste écurie. Il se sait d'un seau et le remplit de paille, sous les regards des cheveux qui hennirent de peu lorsqu'il embrasa leur repas.

-J'adore la viande de cheval, fit son double alors qu'il se dirigeait derrière une maison.


-Ne m'en parle pas, répondit-il.

Il prit une poignée de paille et la mit en feu. Il la jeta sur un toit qui s'enflamma aussi net. Il répéta l'opération pendant que les paysans s'affolaient pour les éteindre, lorsqu'il tomba face à deux hommes qui recherchaient le fameux pyromane.

-Il fallait se douter que ce serait toi, cria le premier en le chargeant avec sa machette.

L'adrénaline prit le dessus sur la prudence et Arkas lança sur son adversaire le seau. Il le réceptionna maladroitement, ce qui laissa le loisir de dégainer son épée et de le décapiter. Il se rua sur le deuxième qui avait brandit son couteau de chasse. D'un revers habile, le Feu-follet lui ouvrit le torse.

Lorsque le reste du village arriva, au beau milieu de flammes qui prenaient chaque minute un peu plus de force, il trouva deux hommes, les yeux brûlés.

Tandis qu'Arkas admirait l'œuvre d'une nuit sous la bannière étoilée du ciel.
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