L'aventure continue

Alea s'affala par terre, déçue. Nausicaa était partie prétextant avoir du travail qui l'attendait dans son palais et Lideo s'était également éclipsé. La jeune nymphe se retrouvait à nouveau seule avec ses amis Siän, Imala et Ascienda. Tout d'abord, la nymphe ne sut pas trop quoi faire. Elle marchait depuis quelques jours, ne sachant pas où la mènerait ses pas. Jusque là, elle n'avait encore jamais douté d'elle. Mais en cet instant précis, elle repensa à sa famille sur le pas de la porte qui l'a regardé s'éloigner, sa maison où elle avait passé 18 années de sa vie... et elle avait quitté tout ça sur un coup de folie afin de satisfaire son envie de découvrir le monde. Qu'allait lui apportait la découverte de ce monde ? Il était en guerre c'est tout ce dont elle savait de lui. Etait-ce le meilleur moment, pour elle, de partir ainsi ? Reverrait-elle ses parents ? Son frère ? Et son ami Lyan ? Son village ? Petit, simple mais dont elle tenait tellement ? Alea ne savait plus si elle avait fait le bon choix. Elle commençait a douter. Imala, sa jeune louve vient se mettre assise près d'elle. Alea regarda les magnifiques yeux dorés de son amie et lui sourit. La jeune louve se mit à bouger la queue et soudain sauta d'un bond sur la jeune nymphe qui éclata de rire et commença à lécher son visage consciencieusement. La jeune louve et la jeune nymphe s'amusèrent ainsi 5 bonnes minutes à rigoler et à s'amuser. Puis Alea repoussa doucement la louve blanche.

" Tu sais bien comment me faire passer le cafard toi, n'est-ce pas ? " dit-elle en la caressant.

Alea ramena sa tête sur celle de sa louve blanche, front contre front, et ferma les yeux.

" Merci. " murmura-t-elle. "Ca va mieux."

Enfin elle se releva, respira un bon coup l'air frais de la nature et entreprit de chercher quelque chose à manger pour son petit déjeuner. En effet, elle mourait de faim. Ascienda l'attendait un peu plus loin. Alea se dirigea vers elle suivit de près par Imala. Lorsqu'elle arriva au niveau de la licorne, celle-ci lui montra un large sourire. La licorne lui demanda alors :

" Ca va mieux ?
- Oui oui... lui répondit Alea d'un ton calme et serein. J'ai faim, dit-elle d'un air plein d'en train."

Ascienda rit et lui montra d'un signe de tête un buisson un peu plus loin où se trouvait de superbes framboises. Alea sourit et se dirigea vers le buisson, enthousisaste. Elle adorait les fruits ! Elle vit du coin de l'oeil Imala s'éloignait. Alea savait qu'elle partait chasser et qu'elle reviendrait vite. Siän avait disparu depuis un bon moment. Lui aussi était allez chassé. Il ne restait plus qu'elle et Ascienda qui broutait juste à côté. Alors, tout en continuant de mangé elle demanda à Asienda :

" A quoi ressemblait ta mère ? Elle était comme toi ?"

Ascienda ne parut pas surprise par la question de son amie. Elle lui répondit :

" Oui, on se ressemblait beaucoup.
- Comment se fait-il qu'elle connaissait la reine ? D'après le trouble de Nausicaa tout à l'heure, elles avaient l'air d'avoir été assez proche toute les deux...
- Mmmh... Je ne sais pas... Ma mère ne m'a jamais parlé de sa rencontre avec la reine. Je l'ai appris aujourd'hui tout omme toi.
- C'est curieux... marmonna Alea.
- Pourquoi ? Qu'est- ce qui est curieux ?
- De rencontrer une reine comme ça... Au milieu de la forêt, sans protection ni rien. J'avais toujours crut que les souverains d'un royaume ne se déplacait jamais seul, qu'ils avaient toujours un escorte avec eux où qu'ils aillent..."

La licorne rigola aux paroles de son amie. Celle-ci la regarda d'un air interrogateur et un peu vexée. Alors Ascienda lui répondit, amusé :

" Ne te vexe pas. Ce n'est pas méchant. C'est juste que je viens de m'appercevoir que tu ne sais pas grand chose de ce monde. La reine Nausicaa en plus d'être reine, est aussi une puissante magicienne !
- Une magicienne ?! s'exclama Alea. Je pensais que ça n'existait que dans les contes !
- Et bien non... Il y a en tout 3 magiciens : Nausicaa, reine d'Uranusa, Mazëlia, reine de Solaria et enfin, le traite Hélios, des Terres Neutres.
- Trois magiciens... Ayant tous une terre et des peuples à protéger ou sur qui régnait et une guerre entre eux... C'est quand même un peu... débile tous ça non ?
- Débile ? rigola à nouveau la licorne. Pourquoi ?
- Bah, au lieu de se faire la guerre il ferait mieux de se rejoindre pour essayer d'améliorer la vie sur leur territoire, entre les espèces, d'empêcher la destruction, les crimes...
- Je te reconnait bien là ma chère Alea... mais ce n'est pas si simple."

Soudain un cri peerçant retentit, faisant sursauté les deux amies. Alea leva la tête vers le ciel et secoua la tête. Siän avait finit de chasser et l'appelait. Il s'impatientait. Alea prit encore quelques framboises et se releva. Elle annonça d'une voix claire :

" On y va ?
- Nous n'attendons pas Imala ? demanda Ascienda.
- Elle nous rejoindra en cours de route.
- Bon et bien... C'est partie !"

Alea lui sourit avec gratitude. Elle se rendait compte de la chance qu'elle avait d'avoir de si bon compagnon. Elle contourna le buisson et marcha droit devant elle. Elle ne savait toujours pas où ses pas la conduiraient mais une chose était sûre. Elle pouvait compter sur ses compagnons pour lui remonter le morale. Maintenant place à l'aventure.



La nuit commençait à tomber. Alea décida qu'il était temps de trouver un endroit où dormir. Le soleil déclinait vite et laissait place à l'obscutité. Il faisait doux ce soir. Alea décida de d'installer dans une minuscule clairière d'où elle pourrait voir les étoiles scintillante en s'endormant. Elle s'installa contre un arbre qui bordait la clairière. Imala vien se mettre couché contre elle et Ascienda resta debout à ses côtés. Siän lui, avait décidait de rester perché sur un arbre un peu plus loin. Ils étaient tous très fatigués mais heureux d'être ensemble. Soudain, un craquement de branche retentit dans l'obscurité naissante de la forêt. Alea s'effreya et bondit sur ses pieds prenant instinctivement l'arc qui pendait dans on dos ainsi qu'une flèche. Imala se leva également mais ne paraissait pas inquiète. Ascienda, restait sur ses gardes et essayer de sentie qui ou quoi avait pu faire ce bruit. Alea ferma les yeux et se laissa envahir par les sons et les odeurs de la forêt.

*Je dois être folle pour faire ce que je fais. Mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin d'activité...*

Encore une fois, Mazëlia faisait une escapade nocturne, après avoir passée des heures dans le palais. Mais, cette fois, elle était en terrain ennemi et il lui fallait se montrer d'une prudence extrême. Elle doutait en effet que cette forêt soit très fréquentée la nuit, mais avec tous les Nymphos qui devaient y habiter... On les disait pacifistes mais capable de se défendre, et la souveraine se méfiait. Elle s'était voilée le visage et avait utilisé un sort pour brunir sa chevelure rousse et même rouge, si repérable.

*Je dois ressembler Nausicaa...* songea-t-elle, esquissant un sourire.

Mais c'était un sourire triste. Elle n'aimait pas penser à la reine avec qui, jadis, elle s'entendait bien. La reine avec laquelle elle avait banni ce chien d'Hélios qui revenait aujourd'hui ! A présent, la guerre avait recommencé, la rendant nostalgique des temps de paix. Elle aimait les combats, mais sa rencontre avec Hedras l'avait fait réfléchir, lui montrant son égoïsme. Pour des motifs futiles, aujourd'hui oublié, elle avait sacrifié de nombreuses vies. A cause de cela, les Anges étaient même en voie d'extinction ! Elle avait envie de se gifler.
La main sur son sabre, Mazëlia avançait péniblement. Le feuillage obscurcissait le ciel, et l'heure tardive n'arrangeait rien. Elle trébucha sur des racines de nombreuses fois, essayant de rester silencieuse. Ni l'heure ni l'endroit n'étaient avantageux pour elle. Et si elle tombait sur un Nymphos, qui communiquait avec la nature ambiante, elle pouvait dire adieu à la vie. Ou bien, s'enfuir et tenter la téléportation, même si elle ne maîtrisait pas bien ce sort... Pas du tout, même... La plaie sur son bras, datant du combat avec Hedras, n'était même pas encore tout à fait cicatrisée, et la reine se rendait compte de la stupidité de cette expédition. Comme d'habitude, c'était sur un coup de tête qu'elle avait décidée d'aller repérer les lieux...

*Je n'apprendrais donc jamais rien !* se maudit-elle intérieurement, effleurant machinalement la cicatrice blanchâtre sur son poignet, qu'aucun sort ne parvenait à effacer.

"Crac !" Encore une brindille qu'elle n'avait pas vu. Mais cette fois, le bruit avait été plus fort, et un mauvais pressentiment envahit la souveraine. Dégainant son sabre avec lenteur, elle bondit et se percha silencieusement dans les branches d'un arbre. Son corps, musclé mais souple, réalisa cette exercice sans trop de difficultée. Mazëlia eut un sourire. Rares étaient ceux qui pourraient arriver à ce résultat. Après tout, la reine de Solaria n'en connaissait pas beaucoup qui avaient devant eux plusieurs siècles pour s'entraîner !
Elle baissa les yeux en écartant imperceptiblement le feuillage, et ses craintes se vérifièrent. Une silhouette, féminine d'après les formes, était dressée dans l'obscurité, tenant quelque chose à la main. La connaissance du combat de la jeune femme (enfin... en apparence !) lui permit d'identifier, sans trop de mal malgré la nuit, un arc. A côté se trouvait la silhouette d'une louve, d'un aigle sur une branche et de... On aurait dit un cheval, mais la corne torsadée démentait cette information. Il ne pouvait s'agir que d'une licorne ! Un instant fascinée, Mazëlia se reprit, et se mit à réfléchir. Si la fille était une Nymphe -ce dont elle ne doutait pas-, elle pourrait sans doute "commander" à ses animaux et peut-être aux plantes autour d'elle.

*Je n'aime pas ça, je n'aime pas ça du tout... Que faire ? Bon, repérée pour repérée, autant jouer le tout. De toute façon, je suis méconaissable. Même le fourreau de mon sabre a subi une transformation pour ne pas attirer par son or et ses rubis. Me faire passer pour une Nymphe ? Risqué, mais à tenter.*

La souveraine descendit de l'arbre avec souplesse et se dirigea d'un pas résolu vers la nymphe.

- Bonjour !

Voix enjouée, chaleureuse. Oh non, chaleureuse ! Est-ce que cela la trahirait ? Sornettes, tout ça n'était que des sornettes. Elle était trop stressée. Et puis, si jamais la Nymphe ne mordait pas à l'hameçon, Mazëlia n'aurait qu'à la prendre de vitesse. Nature ou pas, avec son sabre, elle n'en ferait qu'une bouchée.

- Je m'appelle...
*Un nom, vite !*
- Nialla.
*Quel prénom niais et pourri ! Bon, tant pis.*
- Je suis une Nymphe. Et toi ?

Elle sentait les arbres calmes et sereins, un renard tout près qui rentrait dans sa tanière ainsi qu'un hiboux pas très loin d'eux qui s'apprêtait à décoller pour une nuit de chasse. Mais il y avait autre chose également. Une présence humaine... Celle-ci ne paraissait pas malveillante à son égard mais la jeune Nymphe décida de se méfier tout de même. Elle sentait la présence toute proche. Elle ouvrit les yeux. Elle voyait très bien la nuit, presque aussi bien qu'en pleine journée. Mais, même en regardant tout autour d'elle, elle ne vit personne. Elle resserra sa main sur son arc et attendit. Soudain elle apperçut une forme sur le côté qui se dirigeait vers elle d'un pas calme. Elle se retourna, toujours l'arc à la main prête à se défendre. On ne savait jamais...
L'inconnu était parait d'un voile noir qui masquait son visage mais Alea pouvait distinguer des mèches brunes bouclées qui en dépassait. Tout en continuant dans sa direction, l'inconnue la salua et se présenta :

" Bonjour, je m'appelle...

* L'inconnue sembla hésiter *

- Nialla. Je suis une Nymphe et toi ?"

Alea mis son arc en bandoulière et salua à la manière des Nymphes, les mains jointes :

" Bonjour. Je me nomme Nohya Alea. Je suis aussi une Nymphe. "

* C'est curieux. C'est une Nymphe mais elle se cache le visage... Dans la forêt les Nymphes ne se cachent pas comme ça. Et puis, elle ne s'est même pas présenté à la manière des Nymphes... Mais bon il faut dire que ce n'est pas une obligation ça, mais tout de même...* pensa Alea.

L'étrangère lui souria chaleureusement à travers son voile. La Nymphe le remarqua tout juste car le voile de la nymphe était un peu transparent. Alea remis son arc et sa flèche en place mais se promit de se méfier. Certe, cette Nialla paraissait gentille et ne pas avoir de mauvaises intentions à son égard mais Alea l'a trouvée tout de même un peu louche. Elle regarda ses compagnons. Siän regardait sa maîtresse d'un air interrogateur sur sa branche, Imala attendait impatiemment les indications d'Alea et Ascienda dévisageait l'inconnue d'un air peu convaincue. La jeune nymphe prévenu son aigle que tout allez bien. Elle demanda enfin à Nialla :

" Veux tu te joindre à nous ? Nous venons justement de nous arrêter d'une longue journée de marche. Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi mais nous sommes assez fatigués... Si tu le souhaites, tu peux t'installer avec nous. J'ai vu des baies un peu plus loin... Nous pourrions allez les cueillir et en manger ensemble pour faire connaissance ? "

Alea se demandait ce qu'allait répondre l'inconnue. Elle était curieuse de savoir ce qu'une Nynphe faisait seule dans la forêt. Avait-elle, elle aussi, eue l'envie de découvrir le monde ?

* Peut-être sera-t-elle une nouvelle amie ? * pensa Alea déjà impatiente de faire plus ample connaissance avec cette jeune nymphe.

La Nymphe se présenta. Alea, joli nom. Mais... C'était quoi, le geste qu'elle faisait ? Oh non, un salut que Mazëlia n'avait pas fait ! Mais il était trop tard à présent. Se rattraper en ce moment même, ça ne la ferait que paraître plus louche qu'elle ne devait déjà l'être.

"Veux tu te joindre à nous ? Nous venons justement de nous arrêter d'une longue journée de marche. Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi mais nous sommes assez fatigués... Si tu le souhaites, tu peux t'installer avec nous. J'ai vu des baies un peu plus loin... Nous pourrions allez les cueillir et en manger ensemble pour faire connaissance ?"

La souveraine hésita. Certes, elle s'était présentée, mais parce qu'elle n'avait pas d'autre choix : il ne fallait pas qu'Alea la "sente" et se méfie, ou même l'attaque à l'aide des plantes. Cela aurait compromis son plan de repérage des lieux, car elle aurait perdu sa discrétion et peut-être sa vie. Mais, aller jusqu'à s'installer avec la Nymphe, c'était risqué de se faire démasquer. Après tout, que connaissait-elle aux coutumes de ce peuple ? Pas grand-chose, pour ne pas dire rien. L'espèce de salut, les mains jointes, en était une preuve éloquente. Oui, mais... Aller dire bonjour, déclarer son prénom, demander celui d'Alea et partir ? C'était vraiment trop louche, et absurde.

*Je me suis piégée, et ce n'est pas malin. Je fais quoi, maintenant ? Bon sang, si seulement je savais réfléchir, de temps en temps !*

A nouveau, les doigts de la "jeune" femme effleurèrent sa cicatrice et un instant, ses yeux se rétrécirent comme sous le coup de la rage. Heureusement, le voile avait dû masquer ce mouvement d'humeur qui aurait pu alerter la Nymphe. Elle décida de répondre à la question de cette dernière de manière assez évasise, avant de changer de sujet, posant un maximum de questions.

- Oui, si tu veux, mais je ne suis pas sûre de rester toute la nuit... Ils sont jolis, tes...
*Quel mot employer ? Animaux ? Oui, mais j'ai dis "tes", alors ça fera trop possessif. Alors, amis ? Un peu ridicule, tout de même, de donner un terme aussi fort. Je ne suis pas Nymphe, mais bon... Compagnon ? Ca me semble adéquat.*
- ...compagnons. Surtout la licorne. Je n'en avais jamais vu...

Mazëlia jeta un regard respectueux à l'animal, tout en se félicitant intérieurement de penser suffisamment vite pour dissimuler assez bien ses hésitations.

- Comment s'appellent-ils ?

"Nialla" se dirigea vers l'endroit indiqué par Alea et commença à cueillir des baies, attendant la réponse en tentant de trouver des explications pour répondre aux interrogations de la Nymphe, qui viendraient sans doute assez vite.

[excuse-moi, ce post n'est pas très long ni très bien écrit, mais j'essairais de me rattraper la prochaine fois.]

Alea attendit patiemment la réponse. L'inconnue semblait hésiter. Elle passa un doigt fin sur son avant bras et finit par répondre :

" Oui, si tu veux, mais je ne suis pas sûre de rester toute la nuit... Ils sont jolis, tes...compagnons. Surtout la licorne. Je n'en avais jamais vu..."

Alea sourit au therme employé par la Nymphe. Celle-ci trouvait ses compagnons "jolis " ? Elle ne devait pas avoir beaucoup l'habitude de fréquenter des animaux... Peut-elle préférait-elle plutôt la compagnie des plantes tout comme le frère d'Alea ? Alea aimait communiquer avec tous les êtres vivants, mais il est vrai qu'elle avait une préférence et une facilité assez marqué pour communiquer avec les animaux contrairement à son frère qui, lui, communique plus facilement avec les plantes. Ceux-ci dépendait du caractère, des émotions, de la sensibilité... de chaque Nymphe.
Alea vit le regard respectueux que la reine lançait à Ascienda. Celle-ci se tourna vers son amie qui l'a regarda à son tour. Elles échangèrent un regard complice. Puis Nialla demanda, tout en se dirigeant vers le buisson que la jeune Nymphe lui avait montrée :

"Comment s'appellent-ils ?"

Tout en la suivant, Alea lui répondit, un peu étonné qu'elle le lui demande à elle. Pourquoi ne se présente-t-elle pas elle-même à ses compagnons ? Ou pourquoi ne pas leur demander à eux leur noms ? Peut-être ne se sentait-elle pas aussi à l'aise qu'elle avec les animaux ? Alea décida d'arrêter de se poser autant de questions et d'être aussi soupçonneuse. Elle se trouvait bête.

" La licorne se nomme Ascienda, la louve Imala et l'aigle perché là-bas s'appelle Siän."

Nialla ceuillit une baie et l'a mangea. Alea en fit de même et demanda assez naïvement :

"Comment se fait-il que tu te trouves à cet endroit en pleine nuit ? Tu as décidées de voyager toi aussi ?"


[Pas grave. J'ai écrit un post tout aussi cours...^^]

Mazëlia écouta à peine la réponse de la Nymphe sur ses animaux, concentrée sur un unique objectif : un motif, il lui fallait un motif pour expliquer sa présence ici. Malheureusement, la question fusa trop vite pour qu'elle ait bien le temps de préparer une réponse valable, lui faisant froncer les sourcils. De plus un détail clochait...

*"En pleine nuit" ? Elle a utilisé le terme "en pleine nuit" ?*

Pourtant, la reine était persuadé que c'était tout naturel de se balader au soir, à Uranusa ! Encore une fois, les habitudes des Nymphes la prenaient au dépourvu, bien qu'elles soient tout à fait logique : la nuit, la nature s'endort, et si le peuple d'Alea vivait au rythme de cette dernière, il était tout naturel qu'il le fasse aussi. Mazëlia se trouvait donc assez embêtée, mais la suite des paroles de la jeune Nymphe lui donna un motif de s'expliquer, une solution. Soulagée, elle répondit :

- Oui, oui, je voyage... Depuis peu de temps, d'ailleurs, c'est pour ça que je ne connais pas trop les lieux. Mon village était bien plus loin dans la forêt. Bien sûr, ajouta précipitamment la reine, je communique avec la nature, alors ça va, mais...

Elle s'arrêta, embarrassée. Elle ne savait pas trop s'y prendre, quel était le lien d'Alea et des autres Nymphos avec les plantes ? Sans doute variait-il avec les personnes, comme pour les Zarks, les Nains, les Anges ou les Feux Follets... En attendant, il fallait changer de sujet, car celui-ci devenait assez difficile à manipuler en évitant les gaffes. Mais quelle question poser ? Qu'est-ce qui ne ferait pas trop louche ?

*Je devrais vraiment me documenter sur les peuples ennemis. Mon ignorance est bien plus qu'embêtante : elle est dangereuse.*
- Dis, ça fait un bout de temps que tu voyages ?
*Pourvu qu'elle parle beaucoup, beaucoup, beaucoup d'elle. D'ordinaire, je n'aime pas les bavards, mais là, ça me serait très utile.*

Mazëlia cueillit une autre baie. Si la Nymphe l'interrogeait, elle pourrait prétexter avoir la bouche pleine pour ne pas répondre tout de suite et réfléchir. En plus, ces fruits des bois étaient délicieux. Rien à voir avec ceux de la végétation sur les pentes du volcan, ni avec ceux des jardins suspendus, mais délicieux quand même. Plus petits, moins écœurants, juteux tout de même, bref, savoureux. Essuyant le liquide mauve qui lui coulait sur le menton, elle en prit un autre, tout en se posant une question. Elle ne devait pas se déconcentrer, et réfléchir à un moyen de se tirer d'affaire, pourtant cette rencontre lui avait donner envie d'en savoir plus sur le peuple d'Alea, et impossible de se débarrasser de cette question pourtant sans importance.

*Est-ce que les Nymphos sont végétariens ? Sans doute que non, mais ils doivent manger modérément. Je n'en sais rien...*

La souveraine jeta un autre regard à... Asciane, lui semblait-il... Non, Ascendia... Oh, peu importe, la licorne ! Elle se demandait si cette dernière se méfiait d'elle, "sentait" qui elle était. Et pour la louve, l'aigle, même pour l'herbe sur laquelle elle était assise, c'était pareil ! Elle se sentait paumée dans toute cette nature, et craignait plus que jamais d'être démasquée. Mais tant pis, elle avait fait un geste débile et il lui fallait l'assumer.
C'est avec cette pensée qu'elle se tourna vers Alea, attendant toujours la réponse.

Nialla lui répondit :

" Oui, oui, je voyage... Depuis peu de temps, d'ailleurs, c'est pour ça que je ne connais pas trop les lieux. Mon village était bien plus loin dans la forêt. Bien sûr, ajouta précipitamment la reine, je communique avec la nature, alors ça va, mais..."

Il y eut un moment de pause. Nialla semblait hésiter et ne pas oser continuer ce qu'elle s'apprêtait à dire. Au bout de quelques secondes elle annonça :

" Dis, ça fait un bout de temps que tu voyages ?
- Pas vraiment... Quelques jours... Ca doit faire environ 1 semaine et demie que je suis... partie..."

Alea eut du mal à prononcer le dernier mot. Cette conversation faisait ressurgir à nouveau ses doutes. Avait-elle fait le bon choix en partant de chez elle ? N'aurait-elle pas dû attendre encore un peu ? Dire plus souvent à chaque membre de sa famille qu'elle les aimait et tenait fort à eux ? Perdu dans ses pensées Alea ne fit même plus attention à la nymphe près d'elle. Elle songeait à ses parents, son village. Comme il lui manquait. Pourtant, comme elle venait de le dire, ça ne faisait que quelques jours qu'elle était partie de chez elle. Et elle avait déjà le "mal du pays". Alea sentit un objet froid et humide contre son bras. Elle souria et caressa sa louve blanche qui une fois de plus avait sentie le chagrin et la nostalgie de son amie et qui venait la réconforter. Alea l'a remercia une fois de plus :

"Décidément, je ne sais pas ce que je ferais sans toi !"

La louve lui répondit :

"Oh ça n'existe pas une Alea sans Imala."

Alea rigola franchement. Soulagée. Soudain elle se rendit compte de la présence de Nialla qui n'avait pas bronchée et qui semblait attendre une réponse plus précise. Alea commença :

"Excuse moi de cette... hum... absence... J'étais en train de penser à ma famille..., dit-elle avec un beau sourire en guise d'excuse. Où vas-tu ? As tu un but ? Un endroit précis que tu veux atteindre ?"


[Mes posts sont beaucoup plus court que les tiens... Désolée... Mais je ne sais pas vraiment quoi dire de plus...]

[Ce n'est pas grave. Essaye de décrire plus ses sentiments face à Nialla... Et puis, la quantité ne fait pas la qualité !]

Alea lui répondit, assez hésitante elle aussi. Elle avait prononcé le dernier mot avec difficulté, comme s'il lui faisait mal à la gorge. Un voile de tristesse et d'incertitude voila ses beaux yeux, l'espace d'un instant, et elle sembla sur le point de fondre en larmes. Assez gênée, Mazëlia allait détourner le regard avec pudeur, mais elle n'en eut pas besoin, car la Nymphe parut brusquement retrouver toute sa gaieté ou presque après un câlin avec Imala.

"Décidément, je ne sais pas ce que je ferais sans toi !" dit-elle ensuite à l'animal, signe que ce n'était pas la première fois qu'il le réconfortait.

La louve répondit quelque chose, mélanges de grognements et de jappements joyeux que la reine ne comprit pas. Ce ne sembla pas être le cas d'Alea qui rit avec force. Finie, la tristesse, les doutes : elle paraissait soulagée. "Nialla", quant à elle, attendait une réponse un peu plus... Précise, plus longue, surtout, une réponse qui lui donnerait un temps de répit.

*Moi qui croyais les Nymphos bavards et chaleureux... Avec ma chance habituelle, je dois être tombée sur la seule qui parle aussi peu, ou bien qu'avec ses animaux !*

Heureusement, elle poursuivit, avec un beau sourire :

"Excuse moi de cette... hum... absence... J'étais en train de penser à ma famille... Où vas-tu ? As tu un but ? Un endroit précis que tu veux atteindre ?"

La souveraine de Solaria -oh ! comme ce royaume était loin, à présent !- se mordit la lèvre inférieure. Cueillant une autre baie sans la manger, elle s'allongea, et regarda le ciel clairsemé d'étoiles. Que répondre ? Quelque chose de beau, de philosophique et de pacifiste, quelque chose qui n'était pas son genre mais celui des Nymphes, quelque chose qui laisserait Alea pantoise un bon moment. Quelque chose... Mais quoi ?

- Regarde le ciel. Tu le vois, tu vois comme il est beau ?
*Une petite pause, histoire de ménager mon effet, de la laisser contempler les constellations...*
- J'aimerai qu'un jour, ce ciel ne voit que de la paix et de l'harmonie, plus du guerres sanglantes, plus de combats.
*Plus de combats ! Quelle bêtise ! C'est tellement agréable, un combat, de temps en temps... Mais espérons qu'elle soit convaincue que je suis sincère, même si ce n'est pas le cas.*
- C'est cela, mon but. J'espère atteindre le palais d'Uranusa pour convaincre Nau... La reine Nausicaa de cesser la guerre, et faire de même avec m... Mazëlia et Hélios.
*Dire que j'ai failli dire moi ! Ce n'est pas possible, quand cesserais-je de gaffer ?*
- Ce ne sera pas sans danger, bien sûr. Sans compter que... Je ne suis qu'une Nymphe, seule, ne connaissant rien à la vie... Je n'ai que dix-huit ans !
*Je n'ai que dix-huit siècles, plutôt, et peut-être plus, j'ai cessé de compter.*

Cette pensée arracha un sourire amusé à la "Nymphe", mais le voile le masqua. Elle resta plusieurs minutes silencieuse, étendue, à réfléchir à ses paroles. Ce n'était que des mensonges, et pourtant le ciel était réellement beau et devait être réellement las de surplomber des guerres sanglantes. Un instant, elle se mit à douter, mais se reprit, effleurant, pour la cinquième fois au moins, sa cicatrice. Hélios était un chien, un salaud qui ne méritait pas de vivre ! L'exil avait été une punition trop clémente mais dont Nausicaa n'avait pas voulu démordre, et voilà qu'il était revenu... Mais ça n'allait pas durer, oh, non ! Il allait périr !

*Je dois calmer cette rage... Il ne faut pas qu'on me soupçonne d'avoir des pensées aussi violentes alors que je viens de parler de paix !*
- Et toi ? dit-elle enfin. Tu voyages... Mais pourquoi ?

Nialla s'allongea et admira les étoiles. Alea sourit face à cette démarche. Elle s'était justement installée ici pour pouvoir admirer la voûte céleste. Elle se coucha aux côtés de Nialla et Imala fit de même aux côtés d'Alea. Nialla sembla réfléchir et annonça :

" Regarde le ciel. Tu le vois, tu vois comme il est beau ?"

Alea aimait beaucoup regardait les innonbrables étoiles. Cela lui permettait de réfléchir sereinement et de s'appaiser. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de penser à son avenir. L'avenir qu'elle avait choisit était très incertain. Elle emprêtait un chemin qui se trouvait dans l'obscurité et elle avait peur de ne jamais trouver la flamme pour l'éclairer. Ce chemin allait-il être semé d'embûches, de danger comme dans les contes que racontait les Nymphos de son village le soir ? Regretterait-elle son choix ? Ferait-elle quelque chose d'héroïque comme dans ces contes ? Quelque chose pour cette nature qu'elle aimait tant mais qui mourrait détruit petit à petit par cette guerre dans laquelle elle n'avait rien à voir ? Quelque chose contre cette guerre qui déchirait les peuples, les réduisait en miettes et les montait les uns contre les autres ? Nialla continua :

" J'aimerai qu'un jour, ce ciel ne voit que de la paix et de l'harmonie, plus du guerres sanglantes, plus de combats."

Alea réfléchit aux paroles de la nymphe. Elle était d'accord avec elle. Si seulement la paix et l'harmonie reignaient sur cette terre en balayant cette guerre irréfléchie, destructrice et meurtrière qui ne rimait à rien. Nialla dit :

" C'est cela, mon but. J'espère atteindre le palais d'Uranusa pour convaincre Nau... La reine Nausicaa de cesser la guerre, et faire de même avec m... Mazëlia et Hélios."

Alea remarqua que Nialla avait butée sur les noms de Nausicaa et de Mazëlia. Mais elle n'en fit pas plus attention que cela. Elle admirait le but de cette jeune nymphe courageuse. Elle était partie de son village avec un but, elle, au moins. Un but honorable ! Celle-ci acheva :

" Ce ne sera pas sans danger, bien sûr. Sans compter que... Je ne suis qu'une Nymphe, seule, ne connaissant rien à la vie... Je n'ai que dix-huit ans ! Et toi ? dit-elle enfin. Tu voyages... Mais pourquoi ?"

Alors Alea ne perdit pas de temps. Elle n'eut même pas besoin de réfléchir. Elle se redressa et regarda Nialla. Elle lança d'une voix excitée :

"Moi au départ, je suis juste partie de mon village parce que j'avais envie de découvrir le monde. Je n'avais pas de but précis comme toi. Je peux t'accompagner si tu veux ?! Je ne suis aussi qu'une Nymphe et je ne connais rien non plus à la vie en dehors de mon village et de notre partie de la forêt mais à nous deux on devrait pouvoir y arriver ! Qu'en penses-tu ?"

Mais Alea n'attendit même pas la réponse. Elle poursuivit :

"En plus j'ai rencontrée Nausicaa il y a peu de temps dans la forêt. Nous avons un peu discutée. Je sais que ça peut paraitre incroyable mais c'est la vérité ! J'ai rencontrée une reine qui se balladait dans la forêt ! Je n'en revenait pas moi-même. Je pensais que les reines restait emfermée dans leur palais. On a parlée. Et quand elle est partie, elle m'a dit que si j'avais le moindre problème, je ne devais pas hésiter à me rendre à son palais et à lui parler ! Nous avons vraiment une reine extrêmement gentille !"

Alea avait pronnoncé ses mots naïvement, sans réfléchir aux conséquences que pourrait avoir ses paroles. Elle avait débitée cela d'une seule traîte. Maintenant, reprenant son souffle, elle attendait la réponse de Nialla qui paraissait embêter.

Mazëlia venait de prononcer ses dernières paroles lorsqu'elle comprit qu'elle avait fait une grosse, grosse bêtise. La suite la lui confirma :

"Moi au départ, je suis juste partie de mon village parce que j'avais envie de découvrir le monde. Je n'avais pas de but précis comme toi. Je peux t'accompagner si tu veux ?! Je ne suis aussi qu'une Nymphe et je ne connais rien non plus à la vie en dehors de mon village et de notre partie de la forêt mais à nous deux on devrait pouvoir y arriver ! Qu'en penses-tu ? En plus j'ai rencontrée Nausicaa il y a peu de temps dans la forêt. Nous avons un peu discutée. Je sais que ça peut paraitre incroyable mais c'est la vérité ! J'ai rencontrée une reine qui se balladait dans la forêt ! Je n'en revenait pas moi-même. Je pensais que les reines restait emfermée dans leur palais. On a parlée. Et quand elle est partie, elle m'a dit que si j'avais le moindre problème, je ne devais pas hésiter à me rendre à son palais et à lui parler ! Nous avons vraiment une reine extrêmement gentille !"

La souveraine écouta à peine le passage sur Nausicaa. Elle l'avait connue, et n'était pas surprise, juste un peu vexée car elle était certaine qu'on ne disait pas d'elle qu'elle était "extrêmement gentille", à Solaria. Il faut dire qu'elle n'était pas du genre à proposer d'aller parler dans son palais. Chaleureuse, oui, mais occupée également. Mazëlia avait vraiment du mal à installer des défenses alors qu'elle était si habituée au combat, qui se montrait malheureusement trop risqué en ce moment, et jamais elle n'autoriserait quelqu'un à aller la voir au moindre problème. Pourquoi pas devenir psychologue, tant qu'on y est ?
Non, ce qui l'embêtait dans le discours d'Alea, en revanche, c'était ce que la Nymphe avait dit avant avec un enthousiasme aussi débordant qu'une rivière après trois jours de pluie non-stop. Elle était si naïve, si attendrissante, si excitée ! Mazëlia ne pouvait vraiment pas se permettre de la jeter comme une vieille chaussette, même si ça aurait été bien pratique. Mais accepter, c'était tout bonnement impossible. Elle était une reine ennemie, tout de même !
Ce n'était pas tout. Il y avait pire : la souveraine avait mis dans la tête de la Nymphe une idée stupide et risquée. Qu'elle aille dans son palais serait déjà très ardu et dangereux, car elle pourrait être tuée, même si Mazëlia, elle, n'en avait pas envie. Alors, aller chez Hélios, au milieu de traîtres pour la plupart avides d'argent... Il fallait la convaincre d'abandonner ce projet, mais comment, alors qu'elle-même avait fait croire qu'elle était emballée ?

*Décidément, je ne me savais pas aussi débile. Dire que j'étais fière de cette idée, que je pensais qu'elle me tirerait d'affaire !*

La reine avait beau ne pas en avoir envie, elle n'avait qu'une solution : dégoûter sa compagne du projet et d'elle-même pour mieux pouvoir ensuite fuir, refuser son offre sèchement, la blesser le plus possible pour qu'elles se séparent sans regret et qu'Alea délaisse cette idée folle... Oh, non, elle ne pouvait pas, c'était trop dur ! Elle n'avait pas un cœur de pierre ! Tuer, oui, lors des guerres ou des duels, mais blesser moralement, une Nymphe enfantine qui plus est, c'était au-delà de cses forces.

- Ecoute, je ne crois pas que ce soit une bonne idée qu'on y aille à deux. On serait trop voyantes, trop repérables... Une Nymphe paumée, passe encore. Mais deux... Autant s'habiller en rose flashy pour ensuite faire un streap-tise en criant "Regardez-moi !"

Mazëlia s'humecta les lèvres, yeux fermés. Pas mal, comme début, pas mal du tout.

- Et puis, je ne veux pas te décevoir mais je suis plus solitaire, je n'ai pas l'habitude du travail de groupe et...
*Et tu serais un boulet ! Non, trop méchant.*
- Pense qu'il n'y aura quasiment pas de nature ! Moi, j'ai été élevé à la lisière de la forêt. Je me promenais souvent loin et je penses avoir suffisamment l'habitude, mais toi ! Ça va être très dur !
*Et maintenant, que dire ?*
- Même Nausicaa ne pourrait pas nous aider. Mazëlia est déterminée et bien trop sanguinaire, elle nous tuerait !
*Purée, qu'est-ce qu'il faut pas dire !*
- Quant à Hélios... N'y songe même pas. Notre projet est fou. Moi, je veux essayer, parce que je n'ai plus de famille, rien ni personne à qui me raccrocher, aucun objet à regretter. Je ne perdrais rien ! Mais toi, je suis sûre que non. Toi, tu as un avenir, tu ne peux pas faire quelque chose d'aussi suicidaire !

La souveraine croisa les doigts pour que ça marche. Elle avait trouvé d'assez bons arguments, et s'était montrée convaincante. Alors, pourvu que ça marche ! Sinon, il ne lui resterait d'autre solutions que d'être froide, cassante, de la traiter de folle ou de boulet, ou encore de la tuer directement pour abréger ses souffrances. Enfin, peut-être pas non plus, mais bon, qui sait ?

Nialla parut embêtée. Elle répondit en posant ses mots :

"Ecoute, je ne crois pas que ce soit une bonne idée qu'on y aille à deux. On serait trop voyantes, trop repérables... Une Nymphe paumée, passe encore. Mais deux... Autant s'habiller en rose flashy pour ensuite faire un streap-tise en criant "Regardez-moi !" "

L'enthousiasme d'Alea l'a quitta aussi tôt. La jeune Nymphe ne comprenait pas où était le problème d'être deux nymphes. Cela n'avait rien d'extravaguant. Certes, peu de Nymphos sortaient de leur village et encore moins de la forêt, mais si elles en avaient envie ? En quoi cela poserait-il un problème ? Au moment où Alea s'apprêtait à dire ce qu'elle pensait, Nialla puorsuivit :

"Et puis, je ne veux pas te décevoir mais je suis plus solitaire, je n'ai pas l'habitude du travail de groupe et... Pense qu'il n'y aura quasiment pas de nature ! Moi, j'ai été élevé à la lisière de la forêt. Je me promenais souvent loin et je penses avoir suffisamment l'habitude, mais toi ! Ça va être très dur ! "

A ces mots, Alea comprit que Nialla cherchait à se débarasser d'elle. Elle était peut-être naïve, inconsciente et de nature enfantine mais n'importe quel enfant comprend parfaitement lorsqu'on cherche à se débarasser de lui, lorsqu'il se trouve qu'il soit un boulet pour la personne qui le rejette. Alea fut extrêmement déçue. Elle ne pronnonça aucun mot. Nialla continua :

"Même Nausicaa ne pourrait pas nous aider. Mazëlia est déterminée et bien trop sanguinaire, elle nous tuerait ! Quant à Hélios... N'y songe même pas. Notre projet est fou. Moi, je veux essayer, parce que je n'ai plus de famille, rien ni personne à qui me raccrocher, aucun objet à regretter. Je ne perdrais rien ! Mais toi, je suis sûre que non. Toi, tu as un avenir, tu ne peux pas faire quelque chose d'aussi suicidaire !"

C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle, elle avait un avenir ? Elle était partie elle ne savait même pas pourquoi ! Elle ne savait pas où aller ? Elle n'avait aucun but ! Alea était vraiment désespérée. Elle avait toujours pensée depuis le départ qu'elle se ferait très vite de nouveaux amis et qu'ils continueront l'aventures ensembles. Mais cette aventure ne se passait pas du tout comme elle l'avait imaginée. Sa rencontre avec la reine Nausicaa avait vraiment été fantastique presque magique mais cela ne lui avait pas apporté un nouvel ami pour l'accompagner sur sa route. Quand elle avait rencontrée cette Nymphe et que celle-ci lui avait raconté son projet incroyable digne d'un conte, elle avait tout de suite était emballée et pensait se faire une nouvelle amie. Mais apparemment cette dernière n'était pas du même avis qu'Alea. Au contraire, elle l'a repoussée. Alea respira un grand coup d'air frais. Elle refoula ses larmes qui perlaient aux bords de ses yeux et articula, la gorge nouée :

"Oui... Je comprend... Et tu as raison... Si je t'accompagne se serait trop... "flashy"... comme tu dis... Et puis, je risquerais plus d'être un boulet pour toi... Je ne sais pas si j'ai autant de courage que tu as l'air d'en avoir avec ton projet... Je n'ai même pas eue ton idée alors que je hais cette guerre et que je voulais vivre une passionnante aventure... Je ne sais même pas pourquoi je suis partie de mon village ! Je suis bonne à rien ! Et je n'arrête pas de me plaindre comme en ce moment ! Oui, tu as tout à fait raison de me rejetter ! Je ne serais qu'un boulet pour toi..."

Alea s'arrêta. Elle ferma les yeux et respira à nouveau un grand coup. Quand elle les rouvrit, Sïan s'était approchée d'elle. Il se trouvait juste sur une branche à côté des deux nymphes et regardait sa maîtresse. A travers son regard il semblait lui montrer tout son amour et sa gratitude. Imala, une fois encore s'était mise contre Alea pour la réconfortait. Alors Alea en eut assez ! Elle en avait merre de douter toujours pour tout ! Elle avait déjà des compagnons ! Elle avait Imala ! Combien de fois celle-ci l'avait réconfortée déjà ?! Elles avaient vécues de très bons moments et Alea savait qu'elle pourrait toujours compter sur sa chère louve aux yeux dores adorées. Elle avait aussi Sïan qui l'aimait tout aussi fort que sa louve et avec qui elle avait passé aussi de très bons moments. Et enfin, elle avait Ascienda, cette magnifique licorne qui épatait tous ceux qui l'a voyait. Qui a décidé d'accorder sa confiance à Alea, une pauvre gamine pomée dans ce monde et qui l'a suivait dans sa folle aventure ! Non, elle n'avait pas le droit de se plaindre ! Ses trois amis ne se plaignaient pas, eux, en la suivant. Il lui faisait confiance, l'aimé et la suivait c'était tout. Ils étaient là pour la soutenir et l'aidait. Et elle, qui avait décidée de partir, que faisait-elle ? Elle pleurnichée sur son sort ! Cela suffisait ! Elle dit d'une voix claire et sûre :

"En tout les cas, je te souhaite bonne chance pour ta quête ! Tu as raison, elle ne sera pas facile. J'espère que tu y parviendras ! Même si tu es une solitaire, désires-tu passer la nuit avec moi et mes amis ?"

"Oui... Je comprends... Et tu as raison... Si je t'accompagne se serait trop... "flashy"... comme tu dis... Et puis, je risquerais plus d'être un boulet pour toi... Je ne sais pas si j'ai autant de courage que tu as l'air d'en avoir avec ton projet... Je n'ai même pas eue ton idée alors que je hais cette guerre et que je voulais vivre une passionnante aventure... Je ne sais même pas pourquoi je suis partie de mon village ! Je suis bonne à rien ! Et je n'arrête pas de me plaindre comme en ce moment ! Oui, tu as tout à fait raison de me rejeter ! Je ne serais qu'un boulet pour toi..."

La voix d'Alea tremblait, et ses yeux étaient humides. Tout son enthousiasme était retombé, comme évaporé. Un instant, Mazëlia se sentit alors prise d'un élan d'affection pour cette jeune Nymphe qui admettait manquer de courage, être un boulet, alors que ce n'était même pas vrai, pas forcément en tout cas. La reine se mordit la lèvre pour se retenir de ne pas tout lui dire, lui avouer la vérité. Elle aurait tant voulu la consoler ! "Je suis aussi peinée que toi, et ça a été très dur de te jeter, mais tu dois me croire quand je te dis ne pas avoir le choix... Tu ne manques pas de courage, j'en suis certaine, en tout cas tu as celui d'avouer tes erreurs..." Oui, elle aurait aimé lui dire cela d'une voix douce, essuyer ses larmes du bout du doigt. Mais sa gorge était nouée, et puis, quelque chose l'en empêchait. Une sorte de conscience, de murmure au fond d'elle, qui lui susurrait qu'elle était qu'Alea ennemie, que ce n'était pas son style, après tout, et qu'elle n'allait tout de même pas se laisser attendrir par une petite Nymphe naïve et sans intérêt.
De toute manière, la reine n'eut pas besoin de parler, car les animaux d'Alea, cette fois encore, la consolèrent eux-même. Alors que la compagne de "Nialla" fermait les yeux, Sïan, dans un bruissement d'ailes, se posa sur une branche plus proche de la Nymphe, avant de la couver d'un regard plein de pitié, de compassion, d'amitié. Mazëlia eut un pincement au coeur. Elle n'avait pas d'amis comme ça, elle, même pas d'animaux comme la louve qui se blottissait contre sa "maîtresse". Mais aussi, elle ne faisait rien pour le mériter ! Elle se comportait comme une idiote et était forcée, pour rattraper ses erreurs, de blesser les gens. Tandis qu'elle se faisait cette réflexion, en colère contre elle-même et le regard durci derrière son voile, la Nymphe ouvrit les yeux. Ils étaient encore humides mais, petit à petit, leur expression changèrent alors qu'elle regardait ses animaux. Finalement, ce fut d'une voix claire, nette, sûre, qu'elle déclara :

"En tout les cas, je te souhaite bonne chance pour ta quête ! Tu as raison, elle ne sera pas facile. J'espère que tu y parviendras ! Même si tu es une solitaire, désires-tu passer la nuit avec moi et mes amis ?"

- Je suis désolée de t'avoir blessée. Je ne voulais pas, et crois bien que je suis sincère ! C'est pourquoi je ne voudrais pas t'imposer ma présence plus longtemps. Toutefois, si vraiment ça ne te dérange pas, alors je veux bien car je suis très fatiguée.
*Et éprouvée également ! Nez à nez avec l'ennemi ! Si je me remets de ça, un jour, alors chapeau bas !*

"Nialla", se relevant, car elle était toujours allongée, attendit la réponse en dansant d'un pied sur l'autre, la main sur la garde de son sabre. Ce qu'elle avait dit était vrai, elle ne voulait pas déranger Alea de sa présence après l'avoir presque fait pleurer. Certes, elle semblait s'être reprise. Une détermination et une confiance nouvelle brillaient dans son regard, et lorsqu'elle posait les yeux sur ses amis, ils semblaient briller de plus d'amour encore. Mais Mazëlia savait que toute blessure, même chez les plus insouciants, met du temps à cicatriser, qu'elle soit physique ou morale.

Nialla avait observée la scène sans broncher et avait écoutée patiemment la jeune Nymphe. Lorsque celle-ci eue finit, elle répondit à sa question :

"Je suis désolée de t'avoir blessée. Je ne voulais pas, et crois bien que je suis sincère ! C'est pourquoi je ne voudrais pas t'imposer ma présence plus longtemps. Toutefois, si vraiment ça ne te dérange pas, alors je veux bien car je suis très fatiguée."

Alea avait certes était un peu ébranlée par cette rencontre mais elle savait très bien pardonner. C'était peut-être même l'un de ses défauts, pardonner trop facilement à ceux qui l'avaient blessée. Mais l'insouciante Alea ne s'en rendait pas compte. Fière d'avoir retrouvée son calme aussi facilement et de s'être reprise en main, elle fut même contente que Nialla acceptait son invitation. Elle déclara d'une voix gaie et enjouée :

"Pas de souci, tu peux rester autant que tu veux avec moi et mes amis. Je ne sais pas si tu as encore faim mais sinon, je te propose de retourner plus vers la clairière. Pour pouvoir mieux admirer les étoile... Et puis, si tu le souhaites nous pourrons encore discuter... A moins que tu préfères dormir si tu es fatiguée... Comme tu veux..."

Alea réfléchit à ce qu'elle pourrait faire demain. Vers où continuerait-elle sa route ? Il fallait absolument qu'elle se trouve un but ! Elle ne savait pas où aller. Que ferait-elle ? Où avait-elle envie d'aller ? Qu'avait-elle envie de faire ? De voir ? Elle n'en savait rien. Elle n'en savait rien puisqu'elle ne connaissait rien. Trouver un but ? Oui mais quoi ? Non, Alea n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait faire.

*Enfin, on verra le moment venue. Lorsque je suis partie de chez moi je n'avais aucun but non plus si ce n'est de découvrir le monde. Pourquoi ce but ne me suffirait-il plus tout à coup ?! Non je veux découvrir le monde, ses différents peuples qui l'habite avec leurs coutumes, les différentes personnes avec leur caractères. Je veux connaitres de nouvelles espèces d'animaux, de végétaux, d'êtres vivants... Défendre ce qu'il y a à défendre et à protéger. Me battre et lutter contre ce que je pense être idiot, sans intérêt, destructeur... comme cette guerre ! Protéger ce et ceux que j'aime comme mes amies, ma chère nature, les animaux... Oui, c'est ça mon but ! Protéger et me battre pour ce que j'aime ! Je promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour réaliser mon rêve et ce but.*

Alea n'en revenait pas. Elle avait trouvé un but ! Un but pour le moins vague mais c'était un but tout de même. La nymphe pensa qu'elle avait déjà beaucoup évoluée depuis qu'elle avait entreprit ce voyage. Auparavant elle pleurait pour tout et n'importe quoi. N'importe quoi la faisait souffrir affreusement. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait, ce qu'elle chercher... Tout ce qu'elle savait c'était qu'un jour elle partirait de son village. Mais maintenant, elle avait un but. Elle avait déjà grandit lors de ces quelques jours de voyages. Elle savait ce qu'elle voulait. Elle voulait protéger et répandre le maximum de bien autour d'elle.
Alea sourit, et voyait désormais la vie qui l'attendait d'un bon côté. Elle était contente d'être partie, heureuse d'être avec ses amies et complètement hilare d'avoir enfin trouvé une tâche. Maintenant elle était impatiente de mettre tout ce qu'elle venait de se promettre à l'oeuvre ! Cela commencerait peut être avec cette jeune nymphe, Nialla, qui s'était présentée à elle et qui avait l'air de posséder un passé pour le moins difficile. N'avait-elle pas dit qu'elle n'avait plus de famille, plus d'êtres chers à aimer ? Que lui était-il arrivée ? Elle avait peut-être besoin de parler à quelqu'un de ses soucis... En plus, Alea avait remarqué une petite lueur d'envie dans les yeux de Nialla lorsque celle-ci avait vu les amies de la nymphe d'approchait d'elle et la réconforter.

"Pas de souci, tu peux rester autant que tu veux avec moi et mes amis. Je ne sais pas si tu as encore faim mais sinon, je te propose de retourner plus vers la clairière. Pour pouvoir mieux admirer les étoile... Et puis, si tu le souhaites nous pourrons encore discuter... A moins que tu préfères dormir si tu es fatiguée... Comme tu veux..."

Mazëlia hocha la tête, et se dirigea vers la clairière, sans un mot. Ses cheveux bouclés, à présent noirs, dansèrent sur ses épaules au rythme de sa démarche rapide. Elle essaya de se modérer : les Nymphos étaient-ils sportifs ? Sans doute, puisqu'ils étaient tous grands, minces, bien loin de l'obésité. D'un autre côté, elle n'était sûre de rien. Sans doute cela variait-il : elle était trop généraliste ! Chaque personne, peu importe le peuple auquel elle appartenait, avait ses goûts, ses qualités et ses défauts, parfois commun à ceux d'autres espèces. C'est ainsi ainsi que certaines personnes de même Royaume se mariaient, donnant vie à quelques rares sang-mêlés.
Arrivée dans la clairière, la reine ne s'allongea pas tout de suite. Elle s'approcha d'un arbre, en arracha avec le plus de délicatesse possible les branches mortes ou pourries, mais pas trop humides, et entreprit de faire un feu qu'elle entoura de pierres, pour éviter qu'il ne se répande. Elle s'allongea ensuite dans l'herbe fraîche, respirant l'air frais et embaumant la résine à plein poumons. Elle commençait à comprendre, petit à petit, pourquoi les Nymphos aimaient tant la nature... Ses yeux se posèrent sur la voûte étoilée, et elle sourit. Alea avait raison, le ciel, surtout de nuit, était vraiment magnifique. Il était aujourd'hui pur, dégagé, et non pas noir mais bleu marine. Mazëlia fut surprise de cette constatation, pas en elle-même, mais pour ce qu'elle représentait, comme si ses sens s'étaient brusquement affinés pour lui permettre de saisir cette nuance. Etait-ce au contact d'Alea, de la nature, de l'obscurité ? Elle l'ignorait, et ne chercha pas à le savoir, de peur de troubler l'immense tranquillité qui avait soudain envahie la clairière. La faible lueur des étoiles, innombrables, la rendait sereine. Elle aurait voulu ne jamais retourner au palais, ni n'avoir à cacher son identité...

- Je compte partir tôt, demain, dit-elle pour briser le silence qui, après le souvenir de ses nombreux soucis, lui avait paru lourd.

Elle se rapprocha du feu pour mieux se chauffer, car elle n'était pas habitué au froid subite qui planait sur la clairière. A Solaria, même en hiver, il faisait au-dessus de zéro degrés, et bien souvent le soleil brillait dans le ciel. Le silence revint, troublé de quelques bruits légers : le crépitement des flammes, le chant des grillons... Mazëlia était de moins en moins alerte et de plus en plus zen, sans somnoler pour autant. Sa fatigue était agréable, comme si elle était plongée dans du coton, et nullement lourde comme souvent. Lorsque le vent se mit à souffler, n'y tenant plus, elle retira le voile qui empêchait son visage d'en sentir la caresse. Tant pis ! Alea n'avait pu la voir que par dessin ou magie, et rien que la couleur des cheveux représentait un changement radical, qui devrait brouiller la mémoire de la Nymphe si souvenir compromettant il y avait. De plus, elle devait être inoffensive...

- Ce n'est pas contre toi, reprit-elle en rapport avec ses paroles précédentes, mais j'ai à faire. Une quête comme la mienne doit être bien organisée, ajouta-t-elle en pensant qu'Alea la prendrait pour une menteuse si elle ne s'expliquait pas. Je ne veux pas échouer.

Sa voix s'était faite dure, car elle ne voulait réellement pas échouer dans sa quête... pour tuer Hélios.

Lorsque Alea eut finit de parler, Nialla acuiesça afin de lui répondre et se leva doucement pour se diriger d'un pas vif vers la clairière. Alea l'a suivit. Nialla ramassa quelques branches mortes et les assembla en un même tas. Quelques minutes après, un feu crépitait paisiblement. Les deux nymphes se couchèrent toutes les deux dans l'herbe admirant les étoiles. Celles-ci étaient particulièrement belles et visibles ce soir là. Alea savait que les astres pouvait donner des indications sur le futur. Quelques nymphes, notamment dans son village, aimaient à s'adonner à comprendre ces indications. Alea ne s'était jamais vraiment intéressée à ce genre de chose. Elle vivait au jour le jour, sans trop chercher ce qui l'attendait demain. Pourtant ce soir-là, elle aurait bien aimé savoir interpréter les signes que lançait les constellations. Y avait-il une étoile parmis l'infinité présente, qui parlait d'elle et de son avenir ? Exisatit-il une étoile pour chaque être vivant sur cette terre afin de lui indiquer et lui montrer la voix à suivre ? Serait-ce des sortes d'anges gardiens ? Alea sourit en s'imagineant une étoile qui la suivait partout et qui, à l'aide de ses branches, lui montrait la direction d'un chemin. C'était vraiment une soirée magique. Puis le charme fut rompu et Alea sortit de ses pensées lorsque Nialla annonça :

"Je compte partir tôt, demain."

Puis cette dernière se leva et s'approcha du feu comme pour se réchauffer. Alea remarqua qu'elle tremblée un peu comme si elle avait froid.

*C'est curieux. Il ne fait pas vraiment froid ce soir. Au contraire, il fait doux.*

La jeune nymphe haussa les épaules et continua à regarder les étoiles là où elle se trouvait. Nialla reprit, de son ton dur :

"Ce n'est pas contre toi mais j'ai à faire. Une quête comme la mienne doit être bien organisée. Je ne veux pas échouer."

Alea, qui contemplait encore avec émerveillement les constellations avant que Nialla finisse de parler, se leva et s'approcha de cette dernière. Elle remarqua alors que Nialla avait enlevée son voile. Elle était vraiment très belle. Elle avait un beau visage qui semblait illuminé et chaleureux, et ses cheveux bruns et bouclés dansaient doucement au rythme du vent. Pourtant, de petites cernes commençaient à voir le jour sous ses paupières. Alea remarqua alors son propre épuisement et se sentit soudain plus lourde comme si toute ça fatigue accumulée venait de se poser d'un coup sur ses épaules. Elle déclara :

"Oui je te comprend parfaitement. C'est une loudre tâche que tu t'es donner ici et comme tu l'as dit, il faut bien te préparer. On ferait mieux de se coucher. Autant commençer ta quête en pleine forme. Nous sommes tous épuisés de toutes manière."

Elle regarda alors ses compagnons. Siän somnolait sur sa branche, Imala dormait déjà à la lisière de la forêt - Alea savait qu'elle ne s'approchait pas à cause des flammes. La jeune louve avait une sainte horreur du feu et de la fumée- tandis qu'Ascienda un peu en retrait du feu elle aussi, regardait les deux nymphes discuter.
Alea s'allongea à environs deux mètres du feu. Elle vérifia que son arc et ses flèches étaient à portés de mains au cas ou, puis elle contempla encore les étoiles durant quelques minutes. Enfin, elle finit par s'endormir accompagnée des sons de la forêt et d'un hiboux qui passait.

"Oui je te comprend parfaitement. C'est une loudre tâche que tu t'es donner ici et comme tu l'as dit, il faut bien te préparer. On ferait mieux de se coucher. Autant commençer ta quête en pleine forme. Nous sommes tous épuisés de toutes manière." dit Alea peu après les paroles de sa compagne.

"Nialla" regarda la Nymphe, qui, heureusement, ne l'avait pas reconnu. C'était vrai qu'elle avait l'air épuisé, de même que ses animaux qui sommeillaient, ou dormaient carrément, comme la louve. D'ailleurs, Alea s'allongea et l'instant d'après, sa respiration régulière indiqua à la reine qu'elle dormait. Le sommeil se montra moins généreux pour Mazëlia. Elle avait beau se tourner en tous sens, elle n'arrivait pas à dormir, malgré l'immense fatigue qu'elle ressentait. Elle était agitée, inquiète, désireuse ne pas relâcher sa surveillance et de se reposer en même temps. Par mesure de sécurité, elle remit son voile, essaya de se détendre, d'être paisible... Rien n'y faisait. Elle se faisait un sang d'encre.
Alea se retourna. Elle souriait dans son sommeil, belle. La souveraine de Solaria soupira. Par ces temps de guerre, une jeune innocente comme celle-là pouvait mourir dans d'atroces souffrances. Ce n'était pas juste. C'était pour cela qu'elle voulait tuer Hélios, pour l'éviter en même temps que pour se venger, mais elle savait que cette entreprise donnerait d'autres morts et la rendrait aussi coupable que lui. Que faire ? Si au moins elle était en paix avec Uranusa. Mais c'était impossible.

*Oh, belles étoiles, vous qui êtes spectatrice de temps de guerres sanglantes, aidez-moi à trouver la sérénité intérieur. Je n'en peux plus...*

Mazëlia, les bras croisés sous sa nuque, resta longtemps à contempler le ciel, lui adressant une prière silencieuse. Il ne l'exauça pas, du moins pas du tout de suite, car lorsque que la prétendue Nymphe trouva enfin le sommeil, il fût très agité.

La reine se réveilla le lendemain très fatiguée, alors que le soleil se levait à peine. Des lambeaux de brume s'accrochait à un ciel grisâtre, à peine coloré de quelques traînés roses à l'horizon. Le feu était éteint, et les cendres froides. Par réflexe, Mazëlia les jeta dans le vent pour les diperser, comme pour masquer sa présence. On aurait dit le corps de quelqu'un qui s'était fait incinéré. Avec un frisson à cette pensée, "Nialla" se releva. Alea dormait encore, mais sans doute pas pour longtemps, et elle devinait son sommeil plus léger. Elle essaya donc de faire le moins de bruit possible pour s'éloigner dans la forêt. Elle n'aimait pas les adieux, et ne voulait pas avoir à mentir, encore.

- Au revoir... murmura-t-elle malgré tout, ignorant pourquoi.

Et elle s'éloigna résolument.

[tu peux écrire qu'Alea la voit, lui parle et qu'elle reste un peu, ou bien que quand elle se réveille, Nialla est déjà hors de vue, et dans ce cas cela aura été mon dernier post.]

Alea sentait la chaleur des rayons du soleil sur son visage. C'était si bon de dormir en plein air. Elle ne pouvait se résoudre à ouvrir les yeux tout de suite. Au bout de quelques instant, elle crut entendre un au revoir furtif. Alea, pensant qu'elle était encore en train de rêver, ne réagis pas tout de suite. Quand elle ouvrit enfin les yeux, elle vit Nialla qui s'éloignait, son voile cachant à nouveau son visage. Alea se leva d'un bond. Au moment où elle s'apprêtait à courir après la nymphe pour lui dire au revoir, elle s'arrêta dans son élan.

*C'est peut-être mieux ainsi qu'elle parte. Elle a fait son choix et a décidé de partir et de réaliser sa dangereuse mission seule...*

Alea eut un pincement au coeur en pensant à cette jeune nymphe solitaire qui semblait avoir tant de soucis. Elle était persuadée qu'un peu de comagnie n'aurait pu que lui faire du bien. Mais apparament, cela n'était pas l'avi de Nialla qui préférer continuer sa route en solitaire. Alea l'a regarda s'éloignait, un peu déçu, et souffla en un mumrure :

"Au revoir. Et bonne chance dans ta quête. J'espère avoir un jour de tes nouvelles. Peut-être nos chemins se recroiseront-ils un jour. Je l'espère vraiment..."

Puis elle regarda ses compagnons. Siän était partit chassé, Imala dévorait déjà un lapin - d'après ce que la jeune nymphe pouvait identifier de ce qui restait du cadavre - tandis que Ascienda someillait encore. Elle sourit, contente de cette nouvelle journée qui débutait avec ses nouveaux compagnons, accompagné par ce magnifique soleil matinale. Elle observa à nouveau en direction d'où Nialla était partie. Celle-ci avait désormais disparue. Alors, Alea se dirigea doucement vers les baies, pour un petit déjeuner fruité.

[Donc maintenant on ne poste plus ici c'est ça ? Et il faut soit que je réponde à un autre RP déjà en cours soit que j'en crée un c'est ça ?]

[oui, c'est ça.]