Le début de l'aventure

Le matin de ses 18 ans, Alea se réveilla sous les rayons du soleil qui filtraient à travers les arbres. Elle s'étira et se leva, en se disant qu'il devait déjà être tard dans la matinée. Ses parents avaient dû la laisser dormir, pensant retarder au maximum son départ. Ah les parents... Ils n'arrivent jamais à laisser partir leur petit bébé, souvent plus si petit que ça. Alea se débarbouilla le visage et s'habilla. Elle décida de voyager léger et de ne rien emporter avec elle. Elle regarda sa chambre en pensant que c'était la dernière fois qu'elle la verrait. Elle fit son lit et sortit de la pièce. Lorsqu'elle arriva dans la cuisine, ses parents et son frère était à table. Ils l'attendaient. Son père semblait songeur et soucieux, sa mère essayait de retenir ses larmes mais elle ne pouvait s'empêcher de pleurée doucement. Quant à son frère, il regardait le vide d'un air triste. Le temps semblait suspendu... C'est à la vue de cette scène que la jeune Nymphe réalisa vraiment ce qu'elle allait faire. Elle eue un moment de panique en pensant qu'elle ne les reverrait peut-être plus jamais, qu'elle serait seule, livrée à elle-même, sans toit pour l'abriter, sans personne pour la consoler lorsqu'elle sera malheureuse... Seule ! Alea ferma les yeux et respira un grand coup. Non, elle ne serait pas seule ! Il y aura Alena, sa louve blanche qu'elle avait recueille et élevée lorsqu'elle était encore louveteau, alors que sa meute avait été massacrée par des braconniers pour leur magnifique fourrure. Et aussi Siän, un aigle reçu lors de ses 15 ans. Elle pensa soudain à son amie, la licorne Ascienda. Elle avait gagnée sa confiance en l’a soignant alors qu'elle était gravement blessée à la jambe. Depuis elles sont devenues de très bonnes amies. Mais Ascienda n'avait pas acceptée l'hospitalité d'Alea -qui était jeune à l'époque- qui l'invitait à rester avec elle dans une écurie qu'elle aurait construite avec son père, bien au chaud. Ascienda lui avait expliquée alors qu’elle était une licorne et que la forêt était sa maison. La petite nymphe fut très déçu alors la licorne lui promit de passer la voir. Depuis, les deux amies se voyaient souvent et Alea demandait toujours à Ascienda de raconter ses nombreuses aventures dans la forêt. Alea fut ramenée à la réalité lorsque son père se leva. Celui-ci lui souri pour décontracter l’atmosphère. Elle lui répondit par un sourire timide. Elle déclara d’une traite :
« Je suis prête. Je n’emporte rien avec moi. Je pense qu’Alena et Siän me suivront. Pouvez-vous prévenir Ascienda de mon départ et lui dire que je ne l’oublierais pas ? »
Ses parents acquiescèrent. Alors elle continua :
« Je vais partir tout de suite. Non maman, je ne prends pas de déjeuner. Je mangerais plus tard, en cours de route. Là, je n’ai pas vraiment faim, dit-elle la voie étrangler par l’émotion et les sanglots qui montaient. »
Alea sortit, suivit de ses parents et de son frère. Elle les regarda tour à tour puis n’y tenant plus, éclata en sanglots et enlaça sa mère. Elle balbutia à travers ses larmes :
« Je vous aime et ne vous oublierez jamais ! »
Sa mère l’embrassa sur le front. Alea sentit la main de son père se poser sur son épaule. Elle se tourna vers lui et c’est à ce moment qu’elle vit que son père tenait un magnifique arc blanc en main. Il avait dû le prendre lorsqu’elle était sortit. Son père l’embrassa également sur le front et lui tendit l’arc en disant, la voie pleine d’émotions :
« L’arc blanc des Nohya… Il passe de génération en génération… Il est à toi désormais. Prends-en soin et utilise le à bon escient. Je t’aime ma chérie… Et sache que nous sommes tous extrêmement fière de toi. »
Cela touchait énormément Alea. Elle regarda son père et se tourna enfin vers son petit frère. Ils s’enlacèrent et Alea lui souffla à l’oreille « Je te confie notre famille petit frère. Je t’aime. » Puis elle s’écarta d’un pas et les regarda. Elle ne pouvait détacher son regard d’eux. Alors son père lui sourit et lui conseilla de respirer un bon coup et partir sans se retourner. Elle voyait tous leur amour dans leurs yeux et toute leur fierté. Elle se retourna et partit en direction des sombres feuillages.

Elle savait que sa famille se tenait toujours sur le pas de la porte et l’a regardée s’éloigner. Elle les remercia au fond de son cœur pour tout leur amour et pour leur soutient. Elle siffla deux grands coups en continuant de marcher. Elle attendit quelques minutes et sourit lorsqu’elle vit une louve blanche arriver en face d’elle au grand galop. Lorsque la louve arriva près d’Alea, elle lui tourna autour en faisant de grands bons. Alea rigola à travers ses larmes et lui demanda de se calmer. La louve lui demanda :
« Où on va ?
- Je ne sais pas, répondit Alea.
- C’est le jour dont tu m’as tant parlée, aujourd’hui ?
- Oui… Ou est Siän ?
- Je l’ai vue un peu plus loin. Il ne devrait plus tarder… »
Lorsqu’Alena acheva sa phrase, l’aigle apparu dans les airs au-dessus d’elles. Alea siffla encore un coup, et l’aigle se posa sur son épaule. Il l’a regarda d’un air interrogateur. Alea lui répondit simplement que c’était le grand jour et l’aigle comprit immédiatement. Il poussa un cri perçant et retourna dans les airs en restant au niveau de ses des amies, Alea et Alena. C’est ainsi que débuta l’aventure d’Alea et ses compagnons.

Après quelques jours de marche, Alea se sentait parfaitement à l’aise avec sa nouvelle vie. Pourtant, un soir, après avoir allumée un feu et s’être allongée au côté d’Alena, elle eue l’impression que quelqu’un l’observé. Inquiète elle prévint Alena de son impression et demanda à Siän, perché sur un arbre au-dessus d’elles, d’observer les alentours.
Alea attendit, gardant son arc et ses flèches prêtent. Siän revient et lui annonça :
« Il y a une licorne un peu plus loin qui marche dans notre direction.
- Une licorne ?! s’écria Alea. Ce serait… c’est… Ascienda ! »
Quelque minute plus tard, en effet, une magnifique licorne blanche à corne argentée traversa les fourrés et arriva devant eux. Alea se leva d’un bond, folle de joie, et se jeta à l’encolure de son amie.
« Tu es venue ! dit Alea, émue.
- Tu ne croyais tout de même pas que j’allais vous laisser vous amuser sans moi ?! »
Ils discutèrent tous ensemble un certain temps puis finirent par s’endormirent écraser par le sommeil. Le lendemain, Alea se réveilla heureuse. Ascienda allait les accompgner ! Pourtant quelque chose continuait à la tracasser. Elle ressentait une présence inconnue qui se baladait autour d’eux. Elle décida de ne pas prévenir ses compagnons pour ne pas les inquiéter mais se mis sur ses gardes. Si cet être ne se montrait pas, c'est qu'il ne voulait pas être vue et n'avait pas forcément de bonnes intentions à leur égard.

L'aube...

Nausicaa leva le tête vers le ciel, la douce lumière du soleil glissant sur son visage. Pour une fois, elle apprécia ces caresses. Mais au bout d'un moment, elle finit par reculer ses traits dans l'ombre. Ses yeux sombres scrutaient attentivement les alentours. Puis il descendirent vers le sol. Elle était perchée sur une branche du plus haut des arbres de la forêt. Elle était là depuis le milieu de la nuit, à balancer ses jambes dans le vide en méditant sur certaines affaires royales. Elle soupira. Elle avait si peu de temps à elle depuis que ces guerres avaient commencées ! Elle soupira de nouveau. Un léger bruit non loin de là lui fit dresser l'oreille. Quelqu'un ? Elle se releva, se mettant en équilibre sur une branche et s'avança dangereusement près du vide. Se penchant avec souplesse, elle put voir par un trou dans le feuillage une jeune fille qui se réveillait. Nausicaa l'observa avec fascination. Ce devait être une nymphe mais elle avait quelque chose d'elfique. Troublant. Auprès d'elle, une magnifique louve blanche se tenait. Et un aigle était tout près. Mais ce qui fit que la jeune reine retint son souffle, c'était... Une licorne ! Nausicaa se détourna et revenant vers le tronc de l'arbre, elle se laissa glisser sur une branche inférieure. En quelques minutes, elle fut en bas. Se faufilant dans un buisson, elle observa la scène. La nymphe ne dit rien mais elle semblait mal à l'aise. Elle avait sûrement senti sa présence. La magicienne choisit de se montrer. S'avançant vers le petit groupe, elle s'inclina, mains jointes, puis déclara :

-Bonjour. Je m'appelle Nausicaa. Qui êtes-vous ?

Elle avait fait exprès de saluer à la manière ancienne, comme les Nymphos avaient coutume de faire uniquement entre eux. C'était équivalent à "Je viens en amie". Elle se releva et sourit à tous. Elle ne cacha pas que c'était surtout la licorne qui l'intéressait. Sans ça, elle ne serait pas venue les voir. Les licornes étaient rares mais de plus, celle-ci ressemblait à une autre qu'elle avait bien connue et dont elle avait gagné l'amitié. Elle prononça son nom doucement, d'un manière à peine perceptible :

-Djanila...

Alors qu'Alea était installée entre Alena et Ascienda, Alea eue non plus l'impression d'être suivie mais d'être épiée ! Elle le sentait et observée nerveusement aux alentours. Ascienda remarqua la nervosité de la jeune nymphe et lui demanda ce qui se passait. Alors elle lui raconta ce qu'elle ressentai depuis le début du voyage. Cette impression d'être suivit et maintenant, d'être épiée. Bizarrement, elle n'avait pas le sentiment qu'il s'agissait de la même personne qui les suivait. Celle qui les observait avait une "aura" plus forte. Mais Alea ne pouvait dire ou elle était. Ascienda se concentra et distingua à son tour une autre présence. Comment ne l'avait-elle pas remarquée plus tôt ? Elle connaissait cette force d'aura. Enfin... Connaissait... Sa mère lui avait déjà décrit cette aura si particulière... Se pouvait-il vraiment que ce soit... ? Ici ? Non ?
Soudain, une magnifique jeune femme avança vers eux. Alea sursauta et pris d'instinc son arc et une flèche. L'inconnue les salua à la manière des Nymphes et se présenta :

- Bonjour. Je m'appelle Nausicaa. Qui êtes-vous ?

*Nausicaa ? pensa Alea. La reine ! Que fait-elle dans les bois ? Je pensais qu'elle ne quittait jamais son palais. *

Alea remis sa flèche et son arc en place et répondit :

- Bonjour à vous, reine Nausicaa. Je me nomme Alea. Permettez-moi de vous présenter, mes compagnons, la louve Alena, l'aigle Siän et mon amie Ascienda...

La reine n'avait pas parut entendre ce que venait de dire la nymphe... Ces yeux étaient fixés sur Ascienda. Mal à l'aise, Alea observa son amie. Celle-ci était tétanisée et observée également la reine. Puis, la souveraine du royaume d'Uranus murmura dans un souffle :

- Djanila...

[ Suis-je sensé continuer ou tu le fais toi ? J'avoue que je n'ai pas vraiment d'idée...]

Nausicaa s'avança et effleura la croupe de la licorne. Celle-ci frissona au contact de cette main si froide. La reine recula et revint à sa place initiale. Elle fixa la nymphe. Elle possédait la plupart des pouvoirs des peuples d'Uranusa. Des lutins, elle avait hérité une télépathie puissante. Grâce à cela, elle avait senti l'étonnement de la jeune fille quand elle l'avait vu. Cela l'avait fait sourire. Elle s'avança vers la nymphe. Elle était si fascinante... Elle avait gagné la confiance et l'amour d'une licorne et ça méritait le respect. Mais elle semblait si naïve et enfantine... On se demandait ce qu'une fille comme elle, aussi inexpérimentée fabriquait aussi loin de tout.

-Que fais-tu ici, loin de ton village ? Es-tu venu comme moi admirer le lever du soleil ?

Une manière comme une autre d'expliquer, mine de rien, ce qu'elle-même était venue faire ici. Mais il s'agissait maintenant de passer dans le vif du sujet.

-Ascienda ? C'est un joli nom... Mais, jolie licorne, ne connaitrais-tu pas une autre licorne nommée Djanila ?

Nausicaa sentit soudain une présence toute proche. Une présence pas le moins du monde bienveillante. Elle regretta alors de n'avoir emporté aucune arme. Mais ce qui était fait était fait. Nonchalamment, elle sortit des plis de sa robe un long voile qu'elle s'enroula autour de la tête pour cacher son visage. Elle fit un signe à Alea pour lui montrer d'être prudente. Elle ne dit rien mais se mit sur ses gardes.

[Lideo voulait aussi "entrer" dans ce RP. Ce pourrait être lui la présence... Je ne vois pas pourquoi elle serait malveillante mais bon...^^]

Alea vit la reine s'approcher d' Ascienda et lui effleurer la croupe. Elle remarqua le léger frisson de la licorne au contact de cette main.

* Se connaissent-elles ? Pourquoi Ascienda ne m'en a jamais parlé ? Je pensais qu'elle était mon amie et qu'elle me racontait tout... Et puis, pourquoi la reine l'a-t-elle appelée Djanila ? *

Alea était envahie par ce flot de questions, hélàs sans réponses pour l'instant. La reine finit par se tourner vers elle d'un air intéressé et étonné. Elle lui demanda :

- Que fais-tu ici, loin de ton village ? Es-tu venu comme moi admirer le lever du soleil ?

- Non, je suis partie de mon village depuis quelque jours... Je désire explorer le monde... répondit Alea, hésitante.

Elle avait peur que la reine d'Uranusa se moque d'elle. Après tout, tout le monde sait que les Nymphos préfèrent rester en paix dans leur propre village ou, à la limite, dans "leur" forêt. Rares sont ceux qui ont décidés de quitter leur tranquilité. Nausicaa demanda :

- Ascienda ? C'est un joli nom... Mais, jolie licorne, ne connaitrais-tu pas une autre licorne nommée Djanila ?

Alea regarda son amie d'un air interrogateur. Elle vit passer dans ces yeux des éclairs de joie mais aussi de tristesse. La jeune Nymphe s'en étonna. Alors Ascienda hocha la tête et répondit :

- Djanila est le nom de ma mère. Elle m'a souvent parlé de vous reine Nausicaa. Je suis honorée de vous rencontrez.

La reine parut troublée par la réponse de la licorne. Elle souria au petit groupe et dit à Ascienda :

- Tu lui ressemble beaucoup...

Pui s'arrêta brusquement. Alea vit que la jeune femme paraissait inquiète. C'est à ce moment qu'elle réalisa que la présence qu'elle sentait depuis quelques jours semblait plus proche. La reine sortit un long voile de sa robe, qu'elle enroula autour de sa tête. "Surement pour ne pas être reconnue" pensa Alea. Puis elle leur fit signe d'être prudent. Alea pris son arc d'un air détachée pour ne pas donner une indication trop éxplicite à l'inconnu qui les observait sûrement.

[bon bah je poste, Si ça te dérange Nausicaa, tu le dis]

Le soir, Lideo s'était réveillé de bonne heure, 18h tout au plus et était entré dans la forêt sans but précis, si ce n'est se ballader. Le lutin était habillé, comme à son habitude, de vêtements amples et sobres. Devant lui le rat blanc qu'il possédéait depuis quelques années marrchait tranquillement. La scène était assez commique en fait, un petit homme ailé derrière un rat faisant office d'animal de compagnie. D'autant que Ombre avait l'air d'attendre son maître tellement sa vitesse était différente des autres de son éspèce. La nuit se déroulait donc sans aucune mauvaise rencontre, vers minuit, le lutin entreprit de manger un peu, il s'executa. s'il s'était agit d'une autre créature, le tout petit morceau de viande qu'il avait réussi à chasser n'aurait pas suffit, mais étant un lutin, le maigre rapas lui suffit amplement. Le jeune homme quand il eut fini de manger, s'envola et admira la beauté du paysage qui s'offrait à lui. Les grands arbres étaient couverts de feuilles d'un vert étonnant, la forêt était réèllement magnifique et la nuit n'avait pour effet que de l'embellir encore.

Lideo se balladait donc dans la forêt lorsqu'il entendit des voix, qui pouvait bien se ballader à cette heure? En Urasuna, les créatures se couchaient en général au lever du soleil, et si le garçon ne faisait pas exception, il avait décider de tenter d'apercevoir le soleil. Par contre c'était étrange que deux filles -c'étaient des filles- se promènent au soleil levant. Toutefois le lutin n'y fit pas plus attention et continua sa ballade, il savait qu'il pourrait encore tenir quelques minutes de marches avant de s'endormir. Finalement, le lutin se décida que découvrir du monde ne lui ferait pas de mal, et il se dirigea vers l'endroit où il avait entendut du bruit. Il contait les observer quelques temps, afin de décider s'il devait vraiment tenter de parler à quelqu'un se soir, mais Ombre pensait à autre chose, il courrut avec la vivacité porpre à son éspèce vers les créatures nuptiales, et son maître ne put que le suivre...

Alea et la reine attendait patiemment l'une à côté de l'autre, retenant leur souffle, que l'étranger se montre ou fasse un mauvais geste qui le trahirait. Alea avait demander à Siän de s'envoler et d'explorer les environs pour voir ou se situer l'individu. Mais l'aigle ne semblait rien voir puisqu'il ne revenait pas prévenir Alea. Alena se tenait aux côtés de sa maîtresse, babines retroussaient et Ascienda se tenait à côté de la louve, attentive aux moindres bruits. Cette fois, il était clair pour l'espion que le groupe l'avait repérer et l'attendait de pieds ferme. Puis, un bruit infime leur parvint. La nymphe dégaina une flèche, prête à tirer, étonné que la reine Nausicaa n'est toujours pas sortit d'arme.

* C'est une magicienne après tout ! Peut-être n'en a-t-elle pas besoin... * pensa Alea.

Le bruit se raprochait, sans pour autant s'intensifier. On aurait dit un petit animal qui s'approchait en courant. Soudain, une petit forme blanche sortit du dessous d'un buisson et leur fonça dessus. Elle se dirigeait vers Alea, et ne semblait pas s'apercevoir de leur suppériorité numérique mais également de taille. Alea hésitait et se demandait pourquoi est-ce qu'un rat -parcequ'il s'agissait bel et bien d'un rat blanc- leur foncé dessus. Elle entendit Alena grogner et l'a senti prête à bondir. Alea lui ordonna de ne pas bouger. Alors que le rat parcourait les derniers mètres qui le séparait du groupe, une voix retentit :

- Arrête-toi !

Le rat sembla surpris par cette ordre, chancela et s'arrêta d'un air déçu et contrarié. Au son de la voix, les membres du groupes se remirent sur leur garde. La reine ferma les yeux quelques secondes et, en les rouvrant, leur annonça :

- C'est un lutin, juste derrière les buissons...

La phrase de la reine tout juste achevait, un lutin, plutôt grand pour sa race, sortit effectivement des buissons d'où était apparu le rat. Il avait des cheveux gris en pagaillent, des habits gris foncé et amples. Il les salua respectueusement :

- Bonjour mesdemoiselles. Veuillez excuser l'impertinence de mon rat. Permettez moi de me présenter. Lideo.

Alea, soulagé par la courtoisie du nain, abaissa ses armes et se présenta :

- Bonjour à toi Lideo. Je me nomme Alea et voici mes amis, Alena, la louve, Siän, l'aigle et Ascienda la licorne...

Elle regarda Nausicaa, attendant sa réponse.

[Aucun problème Lideo, c'est juste que ma présence maléfique est à l'eau... ^^
Aléa, évite de trop diriger les personnages des autres s'il te plait.]

Nausicaa appréciait de plus en plus Alea. Sa présence même était délicieusement rafraichissante par rapport aux discours hypocrites de certaines personnes de sa cour. Et puis elle ne manquait pas de courage, sa réponse le prouvait. Pour une nymphe, partir explorer le monde, c'était quelque chose de totalement nouveau. Comprendre d'où lui venait cette envie, c'était une autre histoire... Cela aurait été trop indiscret de le demander. Et puis les pensées de Nausicaa se détournèrent totalement. Alors cette licorne si belle était la fille de Djanila ? Voilà la raison de cette resemblance qui l'avait frappé. Elle était très émue et ne put le cacher. Elle souffla :

-Tu lui ressembles beaucoup...

Mais elle se reprit et fit disparaitre toute émotion de son visage. Elle eut du mal à se maitriser mais le voile la cachait. Heureusement pour elle ! Elle cultivait soigneusement son rôle de reine inébranlabre et avait bien consience que ses sujets ne lui en faisaient que davantage confiance. Elle entendit un léger glissement, venant des mêmes buissons où elle s'était cachée tout à l'heure. Cela la rammena sur terre. Si un ennemi les menaçait, elle savait se défendre. Elle leva la main de nouveau, indiquant au groupe de se tenir tranquille. L'aigle s'envola et se mit à faire de grands cercles mais ne vit rien. C'était donc très petit... Petit ? Un rat blanc jaillit soudain et leur fonça dessus. Enfin... Plus sur Aléa. Mais une voix lui ordonna de s'arrêter et il obéit. Nausicaa sentit alors une vague de pensées lui parvenir. Elle confirma à voix haute ce qu'elle avait déjà deviné.

-C'est un lutin derrière les buissons...

Au même moment le lutin apparut et se présenta. Nausicaa se détendit mais ne dit pas son nom et ne dévoila pas son visage. Elle faisait confiance au peuple des Lutins mais avait peur qu'une autre personne soit cachée derrière les buissons.

-Qu'est-ce qu'un lutin peut bien faire ici à l'aube ?

Lideo pesta contre Ombre, pourquoi échappait-il tout d'un coup à son contrôle? Il resta immobile quelques secondes, puis finit par se mettre à voleter derrière le petit rat blanc. Ne s'attarda même pas sur la beauté du soleil levant à travers les grands arbres. Mais eut tout de même une légère hésitation dès qu'il aperçut le loup, le dangereux prédateur le dépassait largement et il n'éprouverait aucune difficulté à le croquer. Puis ses yeux se posèrent sur la magnifique licorne, il s'arrêta pour reposer ses yeux sur le rat. Ombre était pourtant une créature docile, le lutin ne réfléchit pas plus longtemps, ne posa plus un oeil sur le loup ni sur la licorne et se contenta de crier

"Arrête-toi!"

Ombre écouta son maître et n'en fit plus des siennes, le lutin observa la taille des deux filles qui se tenaient là, et s'éleva donc à leur hauteur l'une devait être une Nymphe, son visage doux possédait des yeux bruns, et ses cheveux étaient blonds. Sa silhouette était fine et élancée. Quand à l'autre fille, c'était sans doute une Nymphe aussi, son visage était d'une blancheur étonnant et ses yeux d'un bleus profonds la rendait très belle.

"Bonjour mesdemoiselles. Veuillez excuser l'impertinence de mon rat. Permettez moi de me présenter. Lideo."

Il n'avait pas vraiment réfléchi avant de dire ça mais bon, il lui fallait bien se présenter. Le jeune lutin réprima un bâillement pour poser à nouveau son regard sur les différents animaux présents, il remarqua tout à coup l'aigle, le magnifique animal était immense, comme tout les volatiles de sa race, Siän, selon la jeune nymphe, était imposant et magnifique, et même si c'est le propre de tout ses rapaces, la petite créature resta ébahit, lui qui avait toujours voulu voire le soleil, il se rendait compte qu'une partie de son rêve était exaucé, si la créature ne représentait pas l'astre d'or en personne, sa grâce et sa puissance égalait presque la beauté du soleil lui même.

"Je ne fais rien de particulier si ce n'est me promener au lever du soleil, et vous que faîte vous ici?

[Désolé pour le retard]

Nausicaa se détendit un peu. S'appuyant contre le tronc d'un arbre, elle joua machinalement avec le bas de son voile. Lideo, le lutin, ne l'avait pas reconnue, même si il avait pu voir son visage en partie. Tant mieux. Elle détailla ses traits et les mémorisa, les uns après les autres. Il ressemblait à n'importe quel lutin. A part ses ailes, extrèmement bien développées. Il ne semblait pas méfiant et ne cachait quant à lui, ni son visage, ni ses pensées. Cela avait permis à la reine d'étudier ses réactions. Il admirait la licorne, craignait la louve (vu sa taille, c'était plutôt normal) et surtout, il était émerveillé devant l'aigle. Etonnée, la magicienne poussa plus avant dans son esprit. Elle découvrit un désir ardent de voir le soleil, ce qui montrait qu'il ne se promenait pas à cette heure par hasard... Elle fouilla un peu mentalement mais ne trouvant rien d'intéressant, elle repartit délicatement, pour qu'il ne se rende pas compte de son intrusion. Elle prit alors consience qu'elle avait les yeux fermés et les rouvrit. Le soleil commençait à percer entre les branches des arbres. Il entourait les héros de cette scène d'un halo de lumière. Personne ne parlait plus. Nausicaa respecta ce silence pensif qui lui permit de réfléchir à ses propres problèmes. Mais certaines questions lui trottant dans la tête, elle finit par élever la voix :

-Es-tu sûr de n'avoir pas été suivi ? A moins que tu n'ais un autre compagnon ?

La présence maléfique avait disparu au moment où le lutin était sorti de sa cachette. Etait-ce lui qui émettait, volontairement ou non, des ondes négatives ? Nausicaa pensa soudain que révéler son identité suffirait peut-être à le faire parler. Mais la prudence lui conseillait d'attendre...

Alea regardait attentivement le lutin et la reine. Elle remarqua que celle-ci ne s'était toujours pas présentée au nouveau venu. Elle respecta son silence sur son identité. Elle pris un air plus décontractée pour ne pas trahir ses émotions et laisser entendre ainsi la véritable identité de la reine à cet inconnu. Le lutin avait dû la prendre pour une Nymphe. Elle observa plus particulièrement le lutin. Nul besoin d'être devin pour voir qu'il était fasciné par Siän et apeuré par Alena. La licorne semblait le laisser indifférent. La jeune Nymphe pris conscience du halo de lumière du levé de soleil qui les entourait et remarqua au même instant que Nausicaa fermait les yeux. Elle songea alors à tout ce qui venait déjà de lui arriver. Ces deux rencontres pour le moins inattendues - surtout celle de la reine ! Qui aurait pu croire qu'une simple Nymphe comme elle rencontrerait un jour la reine en personne ? Il fallait l'avouer, Alea était plutôt fière d'avoir rencontrer la reine et que celle-ci lui parle comme son égale. Elle avait toujours pensée, aidée par les nombreux contes, histoires et légendes de son village, que les personnes royales, les rois, les reines... étaient hautains, capricieux... Elle commençait à se rendre compte qu'elle ne connaissait absolument rien de la vrai vie, la vie extérieure, en-dehors de cette forêt où elle a vu le jour. Elle soupira légèrement en pensant qu'elle aurait beaucoup à apprendre et eue un sourire.

*C'est ça l'aventure ! se dit-elle. Tout décrouvrir, apprendre de nouvelles choses, de nouvelles coutumes, avoir un regard nouveau et ouvert sur ce "nouveau" monde... * pensa-t-elle.

Perdues dans ses pensées, ses craintes, ses joies... et par la contemplation des couleurs de l'aube, Alea sursauta presque lorsqu'elle entendit la voix de Nausicaa :

- Es-tu sûr de n'avoir pas été suivi ? A moins que tu n'ais un autre compagnon ?

La reine semblait toujours sur ses gardes et ne semblait pas avoir été attendrie par le levé du soleil. Elle conservait son doux visage froid, beau et pâle. Alea pourtant ne comprenait pas l'inquiètude de la reine. Elle était persuadée que ce Lideo n'avait pas de mauvaises intentions. La Nymphe se dit qu'après tout c'était une reine. Elle n'était pas n'importe qui et elle avait sûrement ses raisons. Elle attendit donc la réponse du lutin, curieuse.

Lideo regarda instinctivement derrière lui. Se pourrait-il qu'on l'ai suivit? Pourquoi quelqu'un aurait fait ça? Ne remarquant personne il tourna son visage à gauche, à droite, s'éleva pour mieux voire, mais il ne voyait ni ne sentait la présence d'aucun autre individu qu'Ombre, les deux Nymphes -si elles étaient bien des Nymphes- et leurs animaux de compagnie. Son visage se reposa sur la femme-glace, en fait elle ne ressemblait pas vraiment à une nymphe, mais le lutin ne connaissait aucune autre créature d'Uranusa qui ressemblait à ça, les sirènes étant des créatures aquatiques, une elfe de sang peut-être? Ca semblait être l'hypothèse la plus plausible, et si c'était le cas, le lutin ferait mieux de se méfier. Les elfes de sang n'étant pas les créatures les plus sympathique d'Orion.

"Je n'ai pas d'autres compagnons, je n'ai aucun compagnon, je ne fais que voyager en présence d'Ombre."

Pas très aimable, pour un lutin me direz vous, mais Lideo, désormais convaincu que c'était bien une elfe de sang, n'avait pas envie d'être aimable, jouant même sur les mots pour être le moins agréables possibles, si cette elfe pensait l'avoir facilement, elle se mettait le doigts, dans l'œil. La petite créature n'était pas raciste, mais il avait entendu trop de mauvaises choses à propos des elfes de sangs pour ne pas se méfier. Il mit d'ailleurs le plus de haine possible dans la question qu'il formula à la magicienne.

"En général quand on donne son nom, la politesse veut que l'interlocuteur donne le sien!"

Dès qu'il eut fini sa phrase il s'en voulut d'avoir juger la jeune femme aussi durement, mais pas question de s'excuser, si elle était vraiment une horrible créature alors elle l'aurait mérité, sinon, elle serait obligé de faire avec la mauvaise humeur, en partie due au sommeil du lutin. Il était tellement concentré sur Nausicaa qu'il sursauta quasiment quand il se rendit compte qu'Alea aussi était là, la nymphe, elle ressemblait à une nymphe, était très discrète.

Lideo regarda derrière lui puis tout autour en entendant ses paroles. Quand son regard se reposa sur elle, il se crispa légèrement. Il y avait quelque chose de plus dur dans son regard. Et quand il parla, son ton était tout sauf aimable. Nausicaa haussa les sourcils. Que se passait-il donc pour qu'il devienne ainsi à son égard ? Peut-être venait-il de réaliser qu'elle n'était pas une nymphe ? Une deuxième incursion dans son esprit serait dangereuse. Les lutins ont des pouvoirs mentaux. Il était tout à fait possible que celui-ci l'ait répérée et soit capable de la repousser. Ou pire... Mais en concentrant son esprit sur une seule pensée, elle pouvait apprendre quelque chose sans grands risques. Elle trouva brusquement ce qu'il pensait d'elle : un mot, au hasard, "femme-glace"... Intéressant mais cela n'expliquait pas son changement d'attitude. L'hypothèse qu'il ait compris qu'elle n'était pas une nymphe devenait de plus en plus probable. Elle fut confirmée par sa question suivante. Enfin, ce n'était pas vraiment une question, ça se rapprochait plus de l'ordre. Nausicaa sourit sous son voile. Lentement, elle enleva ce dernier, découvrant son visage.

-Je m'appelle Nausicaa, du peuple des Magiciens et reine du royaume d'Uranusa. Cela te convient comme réponse ?

Le ton était moqueur et tranchant. Un genre d'avertissement. Elle acceptait une certaine forme d'insolence mais elle était trop attachée à la hiérarche pour laisser les choses aller trop loin. Et elle savait se défendre. Cependant, quand elle reprit, elle était de nouveau calme et douce.

-Excuse-moi de t'avoir posé toutes ces questions. J'avais cru sentir une présence maléfique. Comme tu n'as pas de mauvaises intentions, je me suis trompée. Ou alors, la présence ne faisait que passer. Dans tous les cas, tu n'es pas responsable.

Alea vit le lutin s'élever et regardait autour de lui aux paroles de la reine. Elle enviait sa dextérité dans l'air. Il semblait aussi à l'aise, si ce n'est plus, dans les airs qu'au sol. Et sa façon de parler à la reine, même sans savoir qui elle est, plaisait beaucoup à la jeune nymphe. Déjà, elle s'attachait à se curieux petit personnage, d'apparence hautaine mais gentil et qui ne se laissant pas impressioner. Puis le petit être revint à leur niveau et annoça d'un voix forte, peu aimable :

"Je n'ai pas d'autres compagnons, je n'ai aucun compagnon, je ne fais que voyager en présence d'Ombre."

Etonnée, Alea le scruta attentivement et essaya de comprendre son brusque changement de tempérament. Le lutin ne regardait plus que la reine et la reine n'avait d'yeux que pour le lutin. C'était comme si le temps s'était arrêté à nouveau. Alea resta en retrait, discrète, curieuse de voir la suite mais prête à intervenir pour séparer ces deux personnages pour le moins surprenant. Mais le lutin n'avait pas finit. Il ajouta :

"En général quand on donne son nom, la politesse veut que l'interlocuteur donne le sien!"

La nymphe pensa qu'elle n'aimerait pas être à la place de la reine. Que va-t-elle décider ? Va-t-elle donner son nom ? Après tout, elle lui a bien dit à elle... Oui mais la reine avait sentit une présence maléfique... D'ailleurs, Alea remarqua que cette présence avait disparu. C'était bizarre. D'habitude, elle percevait tous les changement dans la nature. Et là, elle n'avait même pas remarquait ni l'apparition ni la disparition de cette présence avant que la reine ne le lui fasse remarquer. Comment se faisait-il ? Alea regarda ses compagnon, Imala, Siän et Ascienda. Tous les trois semblaient aussi absorbés par cet échange que leur amie. Soudain la reine enleva son voile et répondit :

- Je m'appelle Nausicaa, du peuple des Magiciens et reine du royaume d'Uranusa. Cela te convient comme réponse ?

La reine avait un ton moqueur et tranchant. Puis elle reprit d'un ton plus doux :

- Excuse-moi de t'avoir posé toutes ces questions. J'avais cru sentir une présence maléfique. Comme tu n'as pas de mauvaises intentions, je me suis trompée. Ou alors, la présence ne faisait que passer. Dans tous les cas, tu n'es pas responsable.

Alea était soulagée. La mésentente entre ces deux personnages avaient disparus. Mais qu'allaient-ils faire maintenant ? Alea ne savait même pas où elle voulait aller. Elle pensait que la reine partirait de son côté ainsi que le lutin - qui allait surement dormir. Alea avait remarquait qu'il était très fatigué. Mais la jeune nymphe n'avait pas très envie de partir tout de suite. Elle aurait aimé connaitre l'histoire de ces deux êtres, faire un peu plus connaissance... Soudain elle eut une idée. Elle annonça :

- Et si on prenait un petit déjeuner tous ensemble avant de se quitter pour faire plus ample connaissance ?

Nausicaa ainsi que le lutin se tournèrent vers elle, étonnés presque surprit de la voir et de sa proposition. Alors la nymphe leur sourit d'un air innocent et attendit leur réponse.

Aléa leur proposa soudainement de déjeuner ensemble histoire de faire plus ample connaissance. Cela surprit Nausicaa, qui, onubilée par cette histoire avec Lideo, en avait presque oubliée la présence de la Nymphe. Celle-ci semblait sociable et désirait se faire des amis. Comme la plupart des Nymphos d'ailleurs. Ils étaient assez naïfs et ne respectaient que rarement le protocole mais pour cela la reine appréciait leur compagnie. De plus, elle avait envie de venir en aide à cette jeune fille qui n'avait jamais quitté la forêt. Tout cela la poussait à accepter mais malheureusement... Avec un soupir, elle leva la tête vers le ciel. Le soleil se levait rapidement, signe que l'heure avançait. Ils devaient l'attendre au palais. Elle s'était accordé ces quelques heures de liberté sans remords mais elle ne pouvait négliger ses devoirs royaux trop longtemps. Ce rôle pouvait être vraiment fatiguant mais elle l'assumait de son plein gré. Et même si ce n'était pas le cas, elle ne pouvait pas raisonnablement prendre sa retraite en période de guerre. Ouh, elle s'égarait là. Elle se dépêcha de revenir au sujet de départ. La proposition d'Aléa. Pour résumer, elle en avait envie mais ne pouvait accepter. Elle annonça sa décision avant la réponse de Lidéo.

-Cela me plairait mais j'ai pas mal de choses à faire. Sans compter le temps que je vais mettre pour rentrer. Alors, désolé mais c'est non pour moi. Mais si tu passes près du palais un de ces jours, n'hésite pas à venir me voir, surtout si tu as besoin d'aide. Pareil pour toi Lideo.

Nausicaa avait légèrement hésité pour la dernière phrase. Elle appréciait nettement moins le lutin, pour une raison qu'elle ne pouvait s'expliquer. Mais les sentiments, peut-on les comprendre ? En tout cas, si le lutin avait besoin d'aide, elle s'en occuperait comme de n'importe qui. Revenant sur terre, elle s'inclina devant la petite troupe puis se releva. Son regard se posa par hasard sur la licorne et elle sourit pour elle-même, d'heureux souvenirs remontant à la surface. Elle salua une deuxième fois puis se détourna et partit rapidement. Bientôt, elle n'était plus là.

[Encore désolé mais ces derniers temps j'ai pas mal de problèmes IRL alors je peux pas trop venir]

Quand il sut qu'il parlait à la reine d'Uranusa, qu'il avait pris pour une banale elfe de sang, Lideo s'en voulut un peu, d'abord parce qu'on ne s'adresse pas ainsi à une reine, et ensuite parce qu'il l'avait jugé sans savoir qui elle était vraiment. Il tenta de se rattraper en s'excusant de son manque de politesse, toujours un peu honteux, il baissa les yeux vers le sol, espérant qu'on l'oublierait. Heureusement pour lui, Alea rompit la glace en proposant un déjeuner que la reine refusa poliment, évidemment, un personnage son envergure devait avoir autre chose à faire que de faire la causette avec une nymphe et un lutin. Lideo ne savait pas s'il devait accepter ou décliner son offre, la jeune fille était sympathique, mais lui, il rêvait d'aventure et il avait envie de partir de la forêt le plus vite possible.

"Moi aussi je vais partir"

Refusa finalement le petit homme, voletant toujours assez haut pour être à la hauteur du visage d'Alea, ce n'était pour lui éprouvant qu'à partir d'un certains temps et il détestait quand les gens le regardaient "de haut". (Bon d'accord c'est un très mauvais jeu de mot...) Après tout, il reverrait sans doute Alea autre part, et il tenait vraiment à voyager hors de la forêt, alors pour l'instant, il laissait tomber la nymphe.

"Bon je vais aller me rendormir, parce que, le soleil et moi, ça fait deux"

Ajouta-t-il, en effet, l'astre solaire commençait à réellement menacer le violet de l'aube. Et les paupières du jeune lutin allait se fermer d'une minute à l'autre. Il se retourna ensuite vers la magicienne, et lui fit un bref au revoir d'un signe de main, pas très respectueux tout ça, mais bon, il espérait qu'on allait pas le pendre pour ça. La minuscule créature jeta un dernier regard envers la nymphe, le soleil était aussi une des raisons qui l'avait pousser à refuser, mais il se dit qu'il reverrait sans doute Alea, un jour ou l'autre.